Héroïsme impressionnant et horreur sans fin: seize photos de l’URSS dans les années 1940

Getty Images; Boris Kudoyarov/Sputnik; Boris Yaroslavtsev/Sputnik
Le pays a passé les années 1940 enlisé dans des guerres et des conflits permanents, qui ont laissé peu de place à la vie culturelle et scientifique.

Fin de la guerre soviéto-finlandaise

La campagne finlandaise de l’Armée rouge était censée être une promenade de santé, mais la résistance étonnamment féroce de l’armée finlandaise a transformé cette guerre en cauchemar pour les troupes soviétiques, qui ont perdu plus de 126 000 hommes. D'autre part, l'armée soviétique a tiré d'importantes conclusions de ce conflit et a considérablement musclé sa capacité de combat avant l'invasion nazie de 1941.

Massacre de Katyn

En avril-mai 1940, la police secrète soviétique, le NKVD, a exécuté plus de 21 000 Polonais dans la forêt de Katyn, dans la région de Smolensk. La plupart d'entre eux étaient des officiers polonais capturés comme prisonniers de guerre lors de l'invasion soviétique de la Pologne en 1939. Il y avait aussi de nombreux représentants de l'intelligentsia polonaise qualifiés de « dangereux éléments anticommunistes ».

Annexion des pays baltes et de la Bessarabie

Selon des accords soviéto-allemands secrets, les États baltes et la Bessarabie (Roumanie moderne) ont été attribués à la sphère d’influence soviétique et, en juin 1940, les Soviétiques sont passés à l’action. Se rendant compte qu'ils n'avaient aucune chance de vaincre l'URSS, les gouvernements letton, estonien et lituanien ont accepté les demandes soviétiques d'autoriser l'Armée rouge à pénétrer sur le territoire des républiques. Des élections ont amené au pouvoir des forces procommunistes, qui ont à leur tour voté en faveur de l'adhésion à l'URSS. La Roumanie n'a accepté de céder la Bessarabie à l'Union soviétique que quelques heures avant le début de l'offensive soviétique.

Barbarossa

L'offensive allemande, lancée le 22 juin 1941, s'est soldée par un désastre pour l'Armée rouge. En dépit de la résistance héroïque et frénétique des soldats soviétiques, des armées entières ont été anéanties après avoir été encerclées ; des milliers de chars et d'aéronefs ont été détruits. À la fin de 1941, la Wehrmacht occupait l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Moldavie, la Biélorussie et l'Ukraine, et était aux portes de Moscou et de Leningrad. Les troupes soviétiques ont perdu plus de trois millions d’hommes tués ou capturés, tandis que les pertes allemandes dépassaient 700 000 hommes.

Sauvetage du patrimoine mondial

L'évacuation de la plus grande collection d'art d'Europe - les œuvres du musée de l'Ermitage de Leningrad - a commencé le premier jour de l’offensive allemande contre l'URSS. Dans le plus grand secret, plus de 1,2 million d'œuvres d'art sur deux millions ont été transportées par chemin de fer vers un lieu de stockage sécurisé dans l'Oural. L'évacuation était planifiée depuis 1939 - elle s'est donc déroulée efficacement et rapidement.

Siège de Leningrad

En septembre 1941, les troupes allemandes et finlandaises ont encerclé la deuxième ville de l’URSS, Leningrad (Saint-Pétersbourg aujourd'hui). Pendant 872 jours de siège, l’accès à la ville n’était assuré que par une seule route - celle passant sur le lac Ladoga gelé, qui était en permanence sous le feu de l'ennemi. Leningrad avait désespérément besoin de vivres et souffrait de la faim, 600 000 civils y ayant trouvé la mort.

Première défaite majeure de l’Allemagne

Après avoir défendu Moscou lors de dures batailles de septembre à décembre 1941, les troupes soviétiques ont lancé une contre-offensive majeure contre une Wehrmacht épuisée et la forcèrent à se replier à 150-200 km de la capitale soviétique. La bataille de Moscou a constitué la première défaite majeure de l’Allemagne au cours de la Seconde Guerre mondiale, après quoi le maréchal Walter von Brauchitsch a qualifié l’Armée rouge de « premier adversaire sérieux » de l’Allemagne.

Bataille de Stalingrad

Tournant décisif de la Seconde Guerre mondiale, la bataille de Stalingrad a été l’une des plus sanglantes de l’histoire et a coûté la vie à près de 1,3 million de personnes des deux côtés. Lorsque les troupes allemandes se sont engagées dans les profondeurs de la ville, les armées roumaines plus faibles ont couvert leurs flancs. Le 19 novembre 1942, les troupes soviétiques ont lancé l'opération Uranus, brisant les lignes roumaines et encerclant la sixième armée allemande, qui a été anéantie en janvier 1943.

Bataille de Koursk

L'une des plus grandes batailles de l'histoire, la bataille de Koursk, a impliqué près de deux millions de soldats, plus de 6 000 chars et 4 000 avions. Après leur défaite à Koursk, les Allemands ont perdu l'initiative stratégique de la guerre et ont entamé une retraite qui aboutirait à leur défaite totale et à leur reddition sans conditions.

Bagration

L’offensive de l’Armée rouge en Biélorussie occupée par les nazis, l’opération Bagration, était une revanche suite aux désastres militaires de 1941. La Blitzkrieg soviétique était prévue pour le 23 juin, soit presque le jour où Barbarossa avait commencé trois ans plus tôt. Avec des frappes rapides, massives et coordonnées des troupes terrestres et de l’aviation, les Soviétiques ont percé les défenses ennemies, encerclant et anéantissant complètement le Groupe d’armées allemand Centre.

Conférence de Yalta

Cette conférence des dirigeants alliés a déterminé la structure de l’Europe pour les 40 années suivantes. Au cours de discussions longues et complexes, Staline, Churchill et Roosevelt ont décidé du sort de la Pologne, de l'Allemagne et de la Yougoslavie après la guerre et ont jeté les bases de l'Organisation des Nations unies.

Fin du Reich

Bien que Berlin ait été prise le 2 mai et que le Troisième Reich se soit rendu le 8 mai, les batailles en Europe n'étaient pas terminées pour l'Armée rouge. Il fallait encore entreprendre la dernière opération stratégique majeure en Europe et détruire les dernières troupes allemandes à Prague et en Tchécoslovaquie, ce qui fut fait le 12 mai.

Effondrement de l'armée de Kwantung

Comme convenu avec les Alliés, l'Union soviétique a déclaré la guerre au Japon trois mois après la victoire sur l'Allemagne. L'offensive soviétique a traversé les défenses japonaises comme un couteau dans du beurre, avant de pénétrer profondément dans le territoire du nord-est de la Chine sur un front de 180 à 500 km. Dix jours après le lancement de l'offensive, l'armée de Kwantung était totalement anéantie.

Résurrection de l'industrie

L'économie soviétique a subi de graves dommages pendant la Seconde Guerre mondiale : plus de 1700 villes et 70 000 villages ont été transformés en champs de ruines, 32 000 usines et fabriques ont été détruites. Cependant, en mobilisant toutes les forces de l'URSS, à la fin des années 1940, le pays avait non seulement rétabli les niveaux de production industrielle d'avant-guerre, mais les avait doublés. L'agriculture a été en partie restaurée, mais plus tard, au début des années 1950.

Blocus de Berlin

Malgré des accords entre les Soviétiques et les puissances occidentales sur la résolution commune des problèmes liés à l’Allemagne, les États-Unis et le Royaume-Uni ont engagé d'importantes réformes économiques en Allemagne de l'Ouest sans consulter l'URSS. En réponse, les Soviétiques ont bloqué toutes les routes menant de l'Allemagne de l’Ouest à Berlin-Ouest, à l'exception du trafic aérien. Le blocus de Berlin a duré de juin 1948 à mai 1949 et a constitué l'une des premières crises de la guerre froide.

Premier essai d’une bombe atomique soviétique

Le 29 août 1949, l'Union soviétique est devenue le deuxième État au monde doté de l'arme nucléaire. Le pays a testé sa première bombe atomique RDS-1 à Semipalatinsk (dans le Kazakhstan moderne). Elle avait beaucoup en commun avec la Fat Man américaine (« homme obèse » en anglais), larguée sur Nagasaki pendant la Seconde Guerre mondiale.

Dans cet autre publication découvrez comment l'Armée rouge a libéré l'Europe durant la Seconde Guerre mondiale.

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