Boris Pasternak à Peredelkino, en 1958.
TASSIl y a tout juste 59 ans, le 23 octobre 1958, Boris Pasternak, l’un des plus grands poètes et traducteurs de Russie, se voyait récompensé du prix Nobel de littérature. S’il a acquis une si grande renommée internationale, c’est notamment grâce à sa nouvelle Docteur Jivago, qui relate les épreuves et tragédies de la guerre civile russe, qui avait brisé de nombreuses familles et dévasté d’innombrables ménages.
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Pasternak avait été nominé pour le prix Nobel de littérature à 9 reprises (dont 3 pour la seule année 1958), après quoi le comité a finalement décidé de le lui remettre « pour ses importants accomplissements tant dans la poésie lyrique contemporaine que dans le domaine de la grande tradition épique russe ». Ce prix lui a avant tout été décerné pour Docteur Jivago, publié préalablement en italien avec l’aide de la CIA.
Avant Pasternak, seul un écrivain russe avait reçu cette prestigieuse récompense : Ivan Bounine, qui s’était installé à l’étranger et n’avait donc eu aucun problème pour récupérer son prix. Au contraire, en ce qui concerne Pasternak, les sphères publiques et littéraires soviétiques ont vu d’un mauvais œil cette distinction, en raison du caractère anti-régime de sa nouvelle. Certains ont alors même exigé que lui soit retirée sa nationalité. Au terme d’une campagne sans relâche, Pasternak a finalement cédé et a accepté de décliner la récompense.
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