Il y a tout juste 150 ans, le 18 octobre 1867, la Russie cédait aux États-Unis ce qui deviendra le 49ème État du pays : l’Alaska. Cette vente est survenue alors même que la région, se situant de l’autre côté du détroit de Béring, n’avait été découverte qu’en 1732 par une expédition russe.
Au début du XIXè siècle, l’« Amérique russe », comme était autrefois surnommé le territoire américain sous domination russe, s’étendait sur tout le littoral Ouest de l’actuel Canada. Par un traité signé en 1824, la Russie a néanmoins accepté de fixer ses frontières au sud de l’Alaska, qui, dans les années 1860, n’abritait qu’environ 2 500 Russes et quelques dizaines de milliers d’Inuits et d’Indiens d’Amérique.
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Si cette contrée bénéficiait du commerce de la fourrure, la famille impériale russe n’a pas tardé à comprendre que les dépenses liées à la protection de ces terres seraient supérieures aux recettes. Le 30 mars 1867, la Russie et les États-Unis d’Amérique ont alors signé l’accord de vente de l’Alaska et des îles Aléoutiennes, pour la modique somme de 7,2 millions de dollars. Ce n’est cependant que le 18 octobre qu’a eu lieu la cérémonie officielle de transfert.
Fait intéressant, en raison de ce changement, les Alaskains ont effectué un curieux voyage dans le temps : ils ont en effet dû délaisser le calendrier julien au profit du calendrier grégorien, et sont donc passés directement du 6 au 18 octobre.
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