Por-Bajyne, cette mystérieuse forteresse insulaire en Sibérie

Andreï Panine/Société russe de géographie
«Maison d’argile», c’est ainsi que se traduit du touvain le nom de cette forteresse, dont seules des ruines sont arrivées à nos jours. Cependant, mêmes elles suscitent beaucoup de questions chez les archéologues.

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Elle se trouve sur une petite île au milieu du lac de montagne Tere-Khol, dans l’une des régions les plus inaccessibles de la République du Touva, elle-même particulièrement reculée, et dont les eaux sont considérées comme sacrées par les habitants locaux.

Néanmoins, l’on peut rencontrer la description de ce lieu chez l’explorateur de la Sibérie Semion Remizov. Ce dernier l’a dépeint comme suit : « Vieille ville en pierre, deux murs tiennent encore et deux autres sont déjà démolis. De quelle ville il s’agit, l’on l’ignore ».

Dmitri Klements

À la fin du XIXe siècle, l’ethnographe Dmitri Klements a commencé à étudier cette île, puis les scientifiques soviétiques ont pris la relève. Les ruines formaient un rectangle régulier avec un labyrinthe de rues à l’intérieur. Il y avait un complexe de palais avec des colonnes, dont les fondations sont parfaitement conservées. La forteresse était très ancienne, cela ne suscitait aucun doute. Dans le même temps, il semblait que ses habitants avaient tout simplement disparu. Aucune sépulture humaine n'a été découverte ici.

Qui a donc construit cette fortification si inhabituelle pour l’endroit et que s’est-il passé avec ses habitants ? Selon l’une des versions les plus répandues, elle aurait été construite au VIIIe-IXe siècle par les Ouïgours et aucun lac n’y existait à l’époque. Ce réservoir d’eau naturel se serait formé ensuite, à l’issue d’un tremblement de terre, qui aurait poussé les Ouïgours à partir.

Dans cette autre publication, découvrez quels peuples vivent en Sibérie.

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