Découvrez le Fort de la peste russe

Legion Media
«Fort Boyard russe» : tel est le surnom le plus courant donné à cette forteresse maritime, située à deux kilomètres de Kronstadt, près de Saint-Pétersbourg. Construite en 1845, soit 20 ans avant le fort français, elle n’a en réalité jamais servi de prison et encore moins été utilisée à des buts défensifs.

Suivez Russia Beyond sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr

Nommé en l’honneur de l’empereur Alexandre Ier, le fort a été érigé sur une île artificielle. Il a accueilli une garnison de la marine, dans laquelle ont servi jusqu’à 1 000 soldats. Toutefois, en 1896, il a été démantelé car jugé inutile. Il n’est cependant pas resté vide longtemps.

À la fin du XIXe siècle, la menace de la peste planait sur le monde et le fort a été réaménagé en laboratoire, dans lequel ont été engagés 20 médecins chargés de trouver un médicament contre cette maladie mortelle. Isolé, l’endroit convenait on ne peut mieux à leurs besoins, vu les risques que pouvait représenter la production du médicament. La plomberie, l’électricité, le chauffage à vapeur et le tout-à-l’égout ont été installés dans les casemates. Peu à peu, l’édifice a été surnommé « fort de la peste », bien que le choléra, le tétanos et le typhus aient aussi été étudiés entre ses murs.

Après la révolution de février 1917, le laboratoire a été fermé et les cultures des agents pathogènes de la peste et du typhus ont été transportées dans la ville de Saratov (sud de la région de la Volga), où, en 1918, a vu le jour le tout premier institut antipesteux du pays. Sous l’URSS, le fort a servi d’entrepôt pour du matériel militaire, mais au début des années 1980, il a de nouveau été abandonné.

Actuellement, le fort est en cours de restauration et un musée lié à son histoire est censé ouvrir ses portes en 2025.

Découvrez en outre sept forteresses jugées imprenables que l’armée russe est parvenue à capturer.

Chers lecteurs,

Notre site web et nos comptes sur les réseaux sociaux sont menacés de restriction ou d'interdiction, en raison des circonstances actuelles. Par conséquent, afin de rester informés de nos derniers contenus, il vous est possible de :

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

À ne pas manquer

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies