Rencontre Lavrov-Le Drian à Paris

Reuters
Les chefs de la diplomatie française et russe ont exprimé leur désir de voir s'élargir le dialogue bilatéral et ont abordé les questions du Donbass et de la Syrie.

Le 6 juillet, les ministres russe et français des Affaires Étrangères se sont entretenus à Paris, un tête-à-tête qui a rapidement convergé vers un appel à porter les relations franco-russes au-delà des simples discours.

« À Moscou, nous avions engagé un dialogue avec l’objectif de progresser ensemble sur la résolution des crises internationales. Comme l’a dit le président de la République et je l’ai redit aujourd’hui à Sergueï Lavrov, nous souhaitons que le dialogue avec la Russie puisse rapidement se traduire en actions concrètes, en vue de renforcer la paix et la stabilité internationales. Car c’est ensemble que nous relèverons les grands défis de sécurité qui se posent à nos deux États », a soutenu Jean-Yves Le Drian.

Au cours de sa visite, Sergueï Lavrov a quant à lui affirmé que le terrorisme était aujourd'hui l'ennemi numéro un et que, dans l'optique de le vaincre, il était nécessaire de mettre les divergences éventuelles de côté. Il a assuré qu'une fois cette menace écartée, il serait possible travailler main dans la main à la résolution de nombreuses autres crises, notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Pour autant, la situation en Syrie et en Ukraine ont été au cœur de l'entrevue. M. Le Drian a déclaré que malgré les désaccords existants sur certaines questions, Moscou et Paris œuvraient sans ambiguïté à la destruction des armes chimiques en Syrie.

« Nous pouvons avoir des divergences sur certains aspects et nous les assumons. Cependant, s’agissant par exemple de l’emploi des armes chimiques nous y sommes tous deux très fermement opposés. L’enjeu désormais, c’est de parvenir au démantèlement complet des stocks d’armes chimiques du régime, comme l’engagement en avait été pris », a-t-il souligné.

En ce qui concerne le Donbass, le ministre français a fait remarquer que le règlement de ce conflit était primordial pour permettre le développement des relations entre les deux États, et plus largement entre la Russie et l'Union Européenne.

« Dans le cadre du format Normandie, la France reste pleinement engagée, aux côtés de l’Allemagne, dans ses efforts de médiation afin de permettre aux parties de progresser dans la mise en œuvre des Accords de Minsk », a précisé Jean-Yves Le Drian.

En réponse, Sergueï Lavrov a tenu à réitérer la détermination de la Russie à résoudre cette affaire, ajoutant que son pays était prêt à prendre part à une rencontre au « format Normandie » dès que les membres se seraient entendus sur sa tenue.

Par ailleurs, à l'occasion du sommet du G20 qui se tient en ce moment même à Hambourg, une rencontre est prévue entre Vladimir Poutine, Emmanuel Macron et Angela Merkel, un « format Normandie » tronqué, puisqu'il se fera en l'absence du président ukrainien.

Basé sur une dépêche de l'agence RIA Novosti.

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