Un commissaire d’exposition français veut révolutionner le Musée Pouchkine

Jean-Hubert Martin et Marina Lochak.

Jean-Hubert Martin et Marina Lochak.

Musée Pouchkine de Moscou
Objectif : redonner des couleurs à la collection de moulages

Historien de l'art, conservateur et commissaire d’expositions, le Français Jean-Hubert Martin compte réformer radicalement le Musée Pouchkine de Moscou et redonner des couleurs à la célèbre collection de moulages antiques.

Cette exposition grandiose aura pour titre Les Anciens nous ont volé toutes nos bonnes idées et se tiendra dans la première moitié de 2020.

Selon Jean-Hubert Martin, l’exposition tient son appellation d’une citation du grand Mark Twain qui fait remarquer que « nous considérons toujours l’avenir à travers le prisme de notre passé ».

La directrice de l’établissement, Marina Lochak, a indiqué à RBTH que 2020 serait la dernière année d’ouverture du bâtiment principal du musée, qui fermera ensuite pour une restauration en profondeur.

D'ici le début des travaux, l’exposition permanente, notamment les œuvres des maîtres et les anciens artefacts, déménageront dans de nouveaux bâtiments situés à côté. « Le musée sera vide, seuls les moulages resteront. Il y aura beaucoup de place », a-t-elle ajouté.

Le bâtiment principal n’abritera plus que les grands moulages d’œuvres célèbres dans le monde entier dont le David de Michel-Ange, des fragments du Parthénon et de l’autel de Pergame ou encore un lion ailé du palais d'Assurnasirpal II.

Dans le cadre de l’exposition que Jean-Hubert Martin et le musée préparent d’ores et déjà, tous ces moulages se présenteront aux visiteurs tels qu’ils étaient : « coloriés » par des projections vidéo. Toutefois, ce n’est qu’une partie du grand projet.

L’expositionLes Anciens nous ont volé toutes nos bonnes idées sera composée de trente parties où Jean-Hubert Martin, connu pour sa passion pour le mélange de différents styles et époques dans le cadre d’une collection, présentera également un « mix » de l’histoire mondiale et de l’histoire de l’art, depuis les momies égyptiennes jusqu’aux œuvres modernes.

Par cette antithèse, Jean-Martin Hubert souhaite générer chez le visiteur des émotions pures au lieu de le surcharger d’informations. D’ailleurs, les explications sont souvent absentes à ses expositions. Il n’existe qu’une unique histoire mondiale de l’art, estime-t-il.

Outre des sujets globaux comme Le Cabinet de raretés ou Les Cinq sens, il prévoit d’évoquer l’histoire du Musée Pouchkine.

Par exemple, L’Exposition de la Galerie de Dresde. 1955 présentera plusieurs œuvres qui ont « séjourné » au musée après leur sortie d'Allemagne pendant l’après-guerre, tandis que L’Ère d’Antonova sera consacrée à la directrice légendaire du musée, Irina Antonova, qui occupe actuellement le poste honorifique de présidente du Musée.

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