«Le potentiel du marché russe est immense»: Renault défie la crise automobile en Russie

Reuters
Comme épargné par le déclin général des ventes de véhicules en Russie, le constructeur français a fait part de ses résultats positifs sur l’année dernière, ainsi que de ses prévisions quant à l’avenir du marché local.

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En Russie, malgré un marché fédéral en berne, Renault affiche un optimisme à toute épreuve, justifié par 6% de croissance de ses ventes en 2019, selon les données de l'Association du business européen, le meilleur résultat parmi les leaders de ce secteur dans le pays.

Le constructeur français est en effet parvenu à écouler l’an dernier quelque 145 000 véhicules, contre 137 000 en 2018, et ce, sur fond de chute des ventes d’automobiles de 2,3% au niveau de la nation. Un exploit qui permet à la compagnie de voir sa part de marché augmenter de 0,6%, pour atteindre les 8,2%, et qui s’explique par différents facteurs.

« Je considère que cela s’est produit, tout d’abord, grâce à la commercialisation d’un nouveau modèle, le Renault Arkana. Au deuxième semestre, il a apporté une part supplémentaire de marché à la marque Renault. Le deuxième facteur de succès a été ce soutien marketing actif, que nous avons fourni à nos concessionnaires », a déclaré Jan Ptacek, directeur général de Renault Russia, lors d'une interview en russe pour l'agence Avtostat.

Porté par ces chiffres positifs, le groupe appréhende sereinement l’avenir, convaincu, en dépit de la conjoncture actuelle plombée par un pouvoir d’achat et des indicateurs macroéconomiques faibles, des prometteuses perspectives que réserve le marché russe.

« Le potentiel du marché russe est immense. L’âge moyen des automobiles est ici très élevé [13 ans, ndlr], tandis que le nombre moyen de voitures pour 1 000 personnes est au contraire très bas [306, ndlr], surtout si on le compare avec le taux en Europe. C’est pourquoi le renouvellement du parc aura bien lieu à l’avenir. Aujourd’hui nous assistons à une demande reportée, mais tôt ou tard elle se réalisera », a ainsi assuré Ptacek.

Et d’ajouter enfin que l’autopartage, d’ores et déjà bien implanté à Moscou ainsi qu’à Saint-Pétersbourg et présageant un développement fructueux en province, ne constituait pas une menace, puisque constituant « un segment à part entière du marché, qui n’influence pas trop ce dernier en lui-même ».

Dans cet autre article, nous vous expliquons pourquoi l’Arkana a représenté un tournant pour Renault en Russie et au-delà.

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