Du GNL russe acheminé vers les États-Unis en dépit des sanctions

Sergei Fadeichev/TASS
Les États-Unis recevront fin janvier un lot de gaz naturel liquéfié (GNL) produit en Russie, et ce en dépit des sanctions américaines. Comment est-ce devenu possible? Comme le précise un journal russe, le combustible en question a été racheté à plusieurs reprises avant de mettre le cap vers la côte est des États-Unis à bord d’un méthanier appartenant au français Engie.

Après un long périple l’ayant conduit de la péninsule russe de Yamal à l’île de Grain (UK), la toute première cargaison de gaz naturel liquéfié de Yamal LNG est en route vers les États-Unis, écrit mardi le journal russe Kommersant, se référant à ses propres sources. Acheminé à bord du méthanier Gaselys appartenant au français Engie, ce lot de combustible devrait arriver au terminal méthanier d’Everett à Boston le 22 janvier prochain.

Le journal explique cette livraison par la flambée des prix du gaz sur la côte est des États-Unis, conséquence des puissantes tempêtes de neige qu’a connues le pays au cours de ces dernières semaines. L’édition indique en outre qu’il est peu probable que ce genre de livraisons deviennent régulières.

Il convient de noter que si le combustible en question est bel et bien de production russe, il a d’abord été acquis par le malaisien Petronas, puis, comme le suggère la source, racheté à plusieurs reprises avant de se retrouver en possession d'Engie, qui exploite des capacités du terminal de regazéification d’Everett.

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Rappelons que la production de gaz naturel liquéfié a débuté dans l’usine de Yamal LNG le 5 décembre dernier. Le premier chargement a eu lieu le 8 décembre. À bord du méthanier brise-glace Christophe de Margerie, le GNL en question a été transporté au Royaume-Uni.

Un des projets gaziers les plus ambitieux, Yamal LNG prévoit la mise en service de trois chaînes de production d’une capacité individuelle de 5,5 millions de tonnes par an. Situé sur le territoire du district autonome de Iamalo-Nénétsie, dans le nord de la Russie, ce projet est détenu à 50,1% par Novatek, viennent ensuite Total et la compagnie pétrolière chinoise CNPC avec 20% chacun, suivis par le Fonds chinois de la Route de la soie (9,9%). Le coût de la construction du site, qui devrait s’achever début 2019, est évalué à environ 22,8 milliards d’euros.

La compagnie russe Novatek, qui supervise le chantier, avait pourtant fait l’objet de sanctions américaines suite à la crise ukrainienne en 2014. La société a par conséquent dû chercher d’autres sources de financement, et se serait donc tournée vers la Chine.

Pour en savoir plus sur cet impressionnant chantier au beau milieu du désert arctique, n’hésitez pas à vous diriger vers notre publication la concernant.

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