Les cinq meilleures adaptations cinématographiques soviétiques d’œuvres d’Alexandre Pouchkine

Alexeï Sakharov/Mosfilm, 1995
Les poèmes, les récits, les pièces de l’illustre poète russe inspirent jusqu’à aujourd’hui des metteurs en scène du monde entier. Nous avons sélectionné pour vous cinq adaptations soviétiques qui sont aujourd’hui considérées comme des classiques.

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La Fille du Capitaine de Vladimir Kaplounovski (1958)

Piotr Griniov, un jeune noble, est appelé à servir dans une forteresse éloignée de la propriété de son père. Sur le chemin qui l’y mène, il est pris dans une tempête de neige dont le sauve un inconnu. Pour le remercier, Piotr Griniov lui offre sa longue pelisse de lièvre. On apprend plus tard que l’inconnu n’est autre qu’Emelian Pougatchev qui s’apprête à prendre la tête d’une insurrection paysanne contre Catherine II.

Le rôle d’Emelian Pougatchov est tenu avec brio par Sergueï Loukianov, qui avait connu le succès dans Les Cosaques du Kouban. Le jeune Oleg Strijenov est également très convaincant dans le rôle de Piotr Griniov. Cette adaptation de La Fille du Capitaine rend bien l’atmosphère de trouble et d’insurrection qui règne dans la nouvelle d’Alexandre Pouchkine. Ce film fut un grand succès du box-office et fut distingué par plusieurs prix.

Rouslan et Lioudmila d’Alexandre Ptouchko (1972)

Lioudmila, la fille du prince de Kiev, épouse le preux Rouslan. Après le banquet, alors qu’ils sont seuls, des forces maléfiques enlèvent Lioudmila qui se retrouve prisonnière du sorcier Tchernomor. Inconsolable, Rouslan part à la recherche de sa bien-aimée et surmonte les pièges que le sorcier met sur sa route.

L’adaptation cinématographique de cette œuvre d’Alexandre Pouchkine est remarquable en ce que le texte du poète a été conservé. Ce long métrage fut le dernier du grand réalisateur soviétique Alexandre Ptouchko. Il fut encensé par la critique.

Le Maître de Poste de Sergueï Soloviov (1972)

Samson Vyrine est maître de poste et vit avec sa fille unique sur une route isolée. L’entente entre le père et sa fille est troublée par le passage d’un beau hussard (interprété par Nikita Mikhalkov). La jeune femme choisit de s’enfuir avec lui.

Il s’agit de l’un des premiers films du réalisateur Sergueï Soloviov. On y discerne déjà le style qui l’imposera comme un maître du cinéma soviétique puis russe. Il a offert le rôle de la jeune fille à sa femme de l’époque, Marianna Kouchnerova.

Ce téléfilm est l’adaptation du Maître de Poste, l’un des récits du cycle en prose des Nouvelles de Bielkine. Sergueï Soloviov choisit également d’y faire entendre des poèmes d’Alexandre Pouchkine.

Cette adaptation fut récompensée du Grand-Prix du festival de Venise pour les téléfilms.

Les Petites Tragédies de Mikhaïl Schweitzer (1979)

Mikhaïl Schweitzer, qui avait appris la réalisation auprès de Sergueï Eisenstein, adapta plusieurs classiques de la littérature russe au cinéma. Parmi ses travaux, Résurrection et La Sonate à Kreutzer de Léon Tolstoï, Les Ames Mortes de Nicolas Gogol, plusieurs variations sur des récits d’Anton Tchékhov.

Les Petites Tragédies d’Alexandre Pouchkine ne s’inscrivent pas dans la même lignée que ses autres adaptations. Mikhaïl Schweitzer ne fit pas que transposer ces quatre pièces dramatiques à l’écran. Il les retravailla et les lia entre elles grâce à une autre œuvre de Pouchkine : Les Nuits égyptiennes. De cette façon, les tragédies sont présentées comme des fantaisies d’un poète qui improvise.

Mikhaïl Schweitzer conserva les textes en vers d’Alexandre Pouchkine et engagea de très grands acteurs, dont Vladimir Vyssotski.

Le Conte du Tsar Saltan d’Ivan Ivanov-Vano et Lev Miltchine (1984)

Trois sœurs se demandent ce qu’elles feraient si elles étaient reines. Les deux aînées rêvent de biens matériels et la cadette imagine donner un fils à son mari le roi. Le roi l’apprend et épouse la jeune fille. Ensuite, l’histoire rappelle celle de Cendrillon : sœurs jalouses, calomnie et heureux dénouement.

Le Conte du Tsar Saltan fut mis à l’écran sous forme de dessin animé. Son réalisateur Ivan Ivanov-Vano s’était fait connaître avec le dessin animé Koniok-Gorbouniok. Walt Disney le considérait comme un modèle qu’il montrait à ses collaborateurs. Le Conte du Tsar Saltan fut réalisé dans le même esprit des motifs folkloriques russes.

Bonus – la meilleure adaptation post-soviétique

La Demoiselle-Paysanne d’Alexeï Sakharov (1995)

Cette histoire d’amour ne vous laissera pas indifférent. Le début rappelle Roméo et Juliette : depuis de longues années, un conflit oppose deux propriétaires terriens voisins. La fille de l’un tient absolument à faire la connaissance du fils de l’autre. Pour ce faire, elle se déguise en simple fille du peuple, se fait passer pour la fille d’un forgeron et rencontre le beau jeune homme. Les deux pères se réconcilient fortuitement et décident de marier leurs enfants. Que peut alors faire la jeune fille ?

Cette adaptation, très fidèle au texte d’Alexandre Pouchkine, reproduit avec une grande exactitude les costumes et les décors de l’époque. Elena Korikova et Dmitri Chtcherbine interprètent à merveille les deux personnages principaux.

Dans cette autre publication, découvrez pourquoi Alexandre Pouchkine est considéré comme le principal poète russe.

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