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Les principaux réalisateurs des premiers films soviétiques étaient Sergueï Eisenstein, Iakov Protazanov et Dziga Vertov, dont les œuvres ont influencé l’ensemble du cinéma mondial.
La Prise du Palais d’Hiver, 1920
Le film, qui raconte un événement clé de la révolution d’Octobre 1917, n’a été conservé que par fragments, mais reste un élément essentiel de la cinématographie mondiale. Environ 10 000 figurants ont participé à la reconstitution de cet assaut, qui a renversé le Gouvernement provisoire et le pouvoir de la bourgeoisie. Cette représentation massive a fait forte impression sur plusieurs générations de spectateurs, qui imaginaient la prise du Palais d’Hiver exactement de la même manière. En réalité, les choses se sont passées différemment. À l’époque, le palais était occupé par un hôpital qui soignait les blessés de la Première Guerre mondiale, tandis que le Gouvernement provisoire n’occupait que quelques bureaux. Il n’y avait pas de garde spéciale au palais et un groupe de révolutionnaires (entre 9 et 12 personnes selon les sources) a simplement franchi la porte ouverte.
Aelita, 1924
Sorti en 1924 et basé sur un roman d’Alexis Tolstoï, ce film raconte un vol vers Mars et les plans des héros pour y accomplir une révolution. Aelita est l’un des premiers films de science-fiction au monde et est toujours considéré comme un chef-d’œuvre du cinéma muet. Le réalisateur Iakov Protazanov a réalisé environ une vingtaine de films avant la révolution de 1917, principalement basés sur les œuvres de classiques russes, dont la plupart ont été des succès commerciaux. Or, Aelitan’a pas fait exception à la règle. À Moscou, le film est resté en tête du box-office jusqu’à dix semaines après sa sortie. D’ailleurs, à la 58e minute, l’on peut voir la place Rouge sans le Mausolée de Lénine.
Les Aventures extraordinaires de Mr West au pays des bolcheviks, 1924
La comédie d’aventure de Lev Koulechov raconte le voyage d’un Américain en Union soviétique. John West, président de l’UCJG (Union chrétienne de jeunes gens), a l’intention de visiter la Russie soviétique. Sa famille et ses amis tentent de l’en dissuader, croyant que ce pays est en proie à une horreur absolue. Pour qu’il n’ait pas peur pendant le voyage, West emmène finalement avec lui le cow-boy Jeddy. Le film montre tout ce que l’on pourrait aujourd’hui qualifier de clichés : Américains comiques, voyous moscovites, fusillades dans les rues. Cependant, la vision de Moscou, en pleine transformation sous les bolcheviks, impressionne fortement West, qui éprouve une grande sympathie pour ce jeune État.
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Ciné-œil, 1924
Bien que Dziga Vertov ait réalisé des films documentaires sur la vie en URSS, il était un véritable artiste d’avant-garde. Même les événements officiels sont chez lui filmés sous des angles inattendus : depuis une voiture en marche, une cheminée d’usine, sous les roues d’un train, en caméra cachée. Personne n’avait jamais fait cela auparavant ! Ciné-œil est son œuvre la plus célèbre sur la vie des citoyens soviétiques. On y voit un asile de fous, des cours de physique et des pionniers (scouts d’URSS) sous des tentes.
La Grève, 1924
Ce film de Sergueï Eisenstein montre la dure vie des ouvriers d’usine qui souffrent de conditions de travail insupportables. Il se déroule, bien sûr, avant la révolution, alors que la journée de travail habituelle de huit heures n’existait pas encore. La raison de la grève est le suicide d’un ouvrier, injustement accusé d’avoir volé un outil. Eisenstein montre non seulement les horreurs du « capitalisme », mais aussi la répression brutale des protestations.
La Vendeuse de cigarettes de Mosselprom, 1924
Il s’agit d’une comédie de Iouri Jeliaboujski, qui se moque de la vie des « Nepmen » (hommes d’affaires du début de l’URSS) et de la culture de la consommation. Les protagonistes du film sont tous amoureux d’une vendeuse de cigarettes en plein centre de Moscou. L’un d’eux ne fume pas, mais lui achète quand même un paquet de cigarettes tous les matins. Un autre la « promeut » pour qu’elle devienne actrice de cinéma. C’est alors qu’un commerçant américain arrive en URSS. Qui choisira-t-elle ? Suspense.
Le Cuirassé Potemkine, 1925
Le film historique de Sergueï Eisenstein raconte la mutinerie du cuirassé Potemkine en juillet 1905. À cause d’une viande avariée, les marins de la Flotte de la mer Noire organisent une émeute, qui se transforme en protestation contre l’impérialisme. Le jeune réalisateur a tourné ce film à l’occasion de l’anniversaire de la révolution de 1905, et l’œuvre elle-même s’est avérée pleine de mouvements révolutionnaires. Le drapeau soviétique coloré à la main dans ce film muet en noir et blanc a fait à lui seul fureur. Le film figure régulièrement sur les listes des meilleurs chefs-d’œuvre du cinéma mondial. Il a par exemple intégré le classement des 100 meilleurs films établi par le magazine britannique Sight&Sound, qui fait autorité en la matière.
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Le Tailleur de Torjok, 1925
Iakov Protazanov devait réaliser un film publicitaire sur les prêts gouvernementaux, mais il s’est laissé emporter et a créé un chef-d’œuvre sur la vie quotidienne dans les années 1920. La comédie raconte l’histoire d’un ouvrier d’un atelier de couture dans la ville provinciale de Torjok, dans la région de Tver. Il achète par hasard une obligation d’État, qui lui rapporte un gros gain. Puis il les perd. Quel choc ! Comment cela s’est-il terminé ? Voyez par vous-même.
La Mère, 1926
Ce film de l’acteur et réalisateur Vsevolod Poudovkine est basé sur le roman homonyme de l’écrivain révolutionnaire Maxime Gorki. Il raconte le destin d’une famille, où s’affrontent les opinions politiques divergentes d’un fils révolutionnaire et de sa mère. Ce film est le premier de la trilogie révolutionnaire du réalisateur, suivi par Les Derniers Jours de Saint-Pétersbourg et Tempête sur l’Asie.
Octobre, 1927
Ce film de Sergueï Eisenstein et Grigori Alexandrov est également connu sous le nom de Dix jours qui ébranlèrent le monde, dédié à l’anniversaire de la révolution d’Octobre. L’histoire couvre la période entre la révolution de Février et celle d’Octobre 1917. Le film commence par les troubles à Petrograd : la population n’a rien à manger et la Première Guerre mondiale fait toujours rage. Vladimir Lénine arrive dans la ville et prend la tête d’un soulèvement.
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