Moscou
Le monastère Andronikov offre à ses visiteurs la possibilité d’effectuer un voyage dans le temps. Ses remparts se souviennent des figures qui marquèrent chaque époque qu’il traversa.
Ce monastère fut fondé au début des années 1360. L’église du Sauveur fut alors érigée. Elle est aujourd’hui l’église en pierre la plus ancienne de Moscou à nous être parvenue. L’illustre peintre d’icônes Andreï Roublev était moine du Sauveur-Andronikov.
Cette église de taille modeste a une silhouette élégante grâce à l’étagement de ses pignons et ses colonnes rehaussées de dynki (éléments décoratifs en forme de melon) qui encadrent les portes.
Durant les offices, lorsque les portes saintes de l’iconostase sont ouvertes, les fidèles peuvent admirer un morceau de fresque peinte par Andreï Roublev qui a miraculeusement échappé aux outrages du temps et des hommes.
A côté de l’église du Sauveur s’élève celle de l’archange-Saint-Michel. Elle fut construite à la demande d’Eudoxie Lopoukhina, la première femme de Pierre le Grand. Elle abrite le musée où sont exposés des chefs-d’œuvre de l’art sacré russe. Certains sont parmi les plus anciens conservés en Russie à ce jour.
Les collections du Musée Roublev sont riches d’icônes, qui ne sont pas toutes russes et dont certaines datent du XIIème siècle ; de revêtements d’icônes en métaux précieux et sertis de pierres précieuses ; d’objets brodés et sculptés ; d’objets d’orfèvrerie ; de manuscrits.
Le musée possède son atelier de restauration. Ses collaborateurs scientifiques publient régulièrement leurs travaux et donnent des conférences pour ceux qui s’intéressent à l’art sacré. Lorsqu’on a visité une fois le monastère Andronikov et le musée Andreï Roublev, on a forcément envie d’y revenir. Outre les expositions permanentes et temporaires, on peut visiter les ateliers du copiste, du relieur et de l’iconographe. Et, l’été, prendre un rafraîchissement sous la véranda du café du musée.