Ce monastère isolé du Nord russe classé à l’UNESCO grâce aux fresques d’un éminent peintre d’icônes

Konstantin Kokoсhkine/Global Look Press
Un petit monastère situé à 100 kilomètres de Vologda est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il abrite des peintures uniques du XVIe siècle, qui nous sont parvenues en parfait état de conservation.

Suivez Russia Beyond sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr

Dionisius est considéré comme le successeur de la tradition de peinture d’icônes du légendaire Andreï Roublev. L’on sait qu’il a peint la cathédrale du monastère de Paphnuce de Borovsk. Le grand-prince Ivan III a tellement apprécié les fresques que c’est à lui que l’on a ensuite commandé un certain nombre d’icônes pour la nouvelle cathédrale de l’Assomption du Kremlin de Moscou. Malheureusement, ni la peinture du monastère ni l’iconostase de la cathédrale du Kremlin n’ont survécu.

Lors de travaux de restauration en 2020, des fragments de peintures attribuées à Dionisius dans la cathédrale de l’Assomption du Kremlin de Moscou ont toutefois été découvertes.

En revanche, la Galerie Tretiakov conserve l’icône de la Mère de Dieu « Hodigitria », que Dionisius a réalisée en 1482 pour la cathédrale de l’Ascension au Kremlin.

L’« Hodigitria » est considérée comme l’œuvre la plus ancienne de Dionisius.

Dionisius était l’un des artistes les plus respectés en Russie à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle. Il était, soit dit en passant, un contemporain de Léonard de Vinci.

Les principaux musées du pays abritent plusieurs autres icônes de l’artiste.

Le « Christ pantocrator » est l’une des icônes de Dionisius créées pour le monastère Saint-Paul de l’Obnora, près de Vologda (410 kilomètres au nord de Moscou).

Cependant, l’héritage le plus grandiose de Dionisius se trouve dans un monastère septentrional reculé, lui aussi dans la région de Vologda.

>>> Découvrez les abords du lac Kenozero récemment inscrits sur la liste du patrimoine de l’Unesco

Pourquoi a-t-il décoré ce monastère nordique isolé?

Ce monastère était autrefois le centre spirituel et civilisateur du Nord russe (une région historique regroupant les terres du Nord-Ouest de l’actuelle Russie). Les routes commerciales menant à Arkhangelsk, anciennement le plus important port de Russie, en mer Blanche, passaient justement par le monastère de Ferapontov et celui de Kirillo-Belozersky, non loin de là.

Les plus nobles boyards se rendaient régulièrement dans ces terres on ne peut plus riches. De grands princes et tsars, dont Ivan le Terrible, venaient y prier.

En 1490, la cathédrale de la Nativité du monastère de Ferapontov a été érigée. En 1502, Dionisius et ses fils Vladimir et Théodose l’ont peinte en 34 jours seulement !

En quoi les fresques du monastère de Ferapontov sont-elles uniques?

Par miracle, 600 mètres carrés de fresques ont survécu jusqu’à aujourd’hui. En 2000, l’ensemble du monastère de Ferapontov avec les fresques de Dionisius a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Sous la coupole – Le Christ pantocrator

Il est difficile de trouver un autre exemple d’une telle excellente conservation de peintures murales du XVIe siècle en Russie.

Intercession de la Mère de Dieu

Sur la coupole de la cathédrale, Dionisius a représenté le Christ pantocrator.

La Vierge Marie est représentée sur la voûte de l'autel de la nef centrale.

La partie centrale de l’autel est consacrée à la glorification de la Mère de Dieu. L’on trouve également sur les murs des scènes du Jugement dernier, de la vie de la Vierge Marie, des évangélistes et des saints russes.

Saints et patriarches
La vision d'Eulège
Vue générale de la peinture de la cathédrale de la Nativité
Le tambour représente les évangélistes et les archanges

Dans cet autre article, découvrez sept monastères troglodytiques de Russie.

Chers lecteurs,

Notre site web et nos comptes sur les réseaux sociaux sont menacés de restriction ou d'interdiction, en raison des circonstances actuelles. Par conséquent, afin de rester informés de nos derniers contenus, il vous est possible de :

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

À ne pas manquer

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies