Ces rues de Russie portant le nom de célèbres Britanniques

James Saxon; Google maps; Russia Beyond
Nous avons sélectionné les rues les plus intéressantes des villes russes qui ont une histoire britannique.

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Allée Broussov (de Bruce), Moscou

L’allée Broussov à Moscou tire son nom du domaine ayant appartenu à Iakov (James) Bruce (1730-1792), un général russe d’origine écossaise (du clan Bruce). Il était le petit-neveu de Jacob Bruce (1669-1735), célèbre assistant et ami de Pierre le Grand.

James Bruce

Le manoir de Bruce (2/14, allée Broussov, juste en face du Conservatoire de Moscou au 13, rue Bolchaïa Nikitskaïa) a été reconstruit à partir d’une version antérieure en 1777 (probablement par le célèbre architecte Matveï Kazakov) et est un bel exemple de l’architecture néoclassique russe. 

Rues Shakespeare, Dickens, Kipling – toutes au même endroit à Moscou

Plusieurs rues portent le nom d’écrivains anglais célèbres – William Shakespeare, Charles Dickens, Rudyard Kipling – dans le complexe immobilier Bristol, situé dans le sud-ouest de Moscou.

Le complexe lui-même est divisé en quartiers, qui portent les noms de John Lennon, William Shakespeare, Winston Churchill, Charles Darwin et Elizabeth Bowes-Lyon. Cependant, il n’est pas facile pour un Moscovite ordinaire de se promener dans ces rues : il s’agit d’un complexe fermé et gardé 24h/24. En vérité, ce type de dénominations des rues ressemble plus à une astuce marketing pour attirer les clients aisés qui peuvent se permettre de vivre dans de telles communautés protégées qu’à un véritable signe de reconnaissance envers les célèbres Britanniques auxquels elles se réfèrent.

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Rue John Lennon (non officielle), Saint-Pétersbourg

Au 10 de la rue Pouchkinskaïa, à Saint-Pétersbourg, plusieurs cours intérieures ont été privilégiées et habitées par la communauté d’artistes et de musiciens bohèmes de la ville dans les années 1980. Depuis, l’on y trouve des ateliers, des studios et des clubs. Or, un passage dans l’une des cours est appelé « rue John Lennon », ne serait-ce que symboliquement. Cependant, il y a une véritable histoire derrière tout cela.

Nikolaï « Kolia » Vassine (1945-2018), originaire de Saint-Pétersbourg, était célèbre en tant que fan et collectionneur de disques des Beatles, et ce, à l’époque soviétique, alors que les disques des groupes occidentaux n’étaient pas vendus légalement en URSS. À son domicile, dans les cours du 10 de la rue Pouchkinskaïa, il a fondé un Musée John Lennon, dédié à sa passion pour le groupe, et pendant des années, il a tenu ce musée par le biais d’un financement participatif.

Rue Kameronovskaïa (de Cameron), à Pouchkine, région de Saint-Pétersbourg

Pouchkine, dans la région de Saint-Pétersbourg, est la ville autrefois connue – et largement – sous le nom de Tsarskoïé Selo, la résidence d’été des empereurs russes. Or, l’architecte Charles Cameron (1745-1812), né à Londres, y a été engagé par Catherine II en 1779. Auparavant, il avait étudié l’architecture en Angleterre et en Italie. « Je me suis entichée de Cameron, un architecte élevé à Rome, c’est une tête, une tête qui s’enflamme », a alors écrit l’impératrice à son sujet.

Charles Cameron

À Tsarskoïé Selo, Cameron a créé d’imposants bâtiments néoclassiques : le pavillon Agate, la cathédrale Sainte-Sophie et la galerie Cameron ; il a également conçu les pièces intérieures des quartiers de l’impératrice dans le palais. Il a en outre imaginé un palais pour le grand-duc Paul à Pavlovsk et de nombreux autres bâtiments remarquables en Russie, où il est resté jusqu’à sa mort. Cependant, Charles Cameron se tenait éloigné du peuple et de la société russes, ne parlait pas la langue locale et était une personne très réservée.

En 2017, une rue de Pouchkine a été baptisée de son nom en hommage à son œuvre et à son impact sur la culture et l’architecture russes.

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Rue Charles Gascoigne, Petrozavodsk, République de Carélie

Charles Gascoigne (1738-1806) est né en Angleterre et était d’origine écossaise. Il s’est lancé dans l’industrie sidérurgique et est devenu l’un des associés fondateurs de la Carron Company, la plus grande usine sidérurgique du monde à l’époque. Tout en apportant diverses améliorations aux techniques de production de fer de l’entreprise, de 1769 à 1779, Gascoigne a également mis au point un nouveau type de canon naval à courte portée, appelé plus tard « Carronade » (d’après le nom de la Carron Company), qui est resté en usage jusque dans les années 1850.

Charles Gascoigne

En 1786, Charles Cameron s’est rendu en Russie, acceptant l’offre de Catherine II. Il est ainsi arrivé à Petrozavodsk pour superviser la reconstruction des usines métallurgiques locales et mouler des canons selon ses techniques. En 1789, Gascoigne avait fourni à l’armée russe 386 canons en fer, les meilleurs d’Europe à l’époque. Il est ensuite resté dans le pays, créant de nouvelles usines sidérurgiques à la demande du gouvernement, et est mort en 1806. Les travaux de Gascoigne ont révolutionné l’industrie sidérurgique russe.

À Petrozavodsk, une rue portant son nom se trouve sur le territoire de l’ancienne usine sidérurgique (aujourd’hui l’Usine de tracteurs de l’Onega) qu’il a contribué à recréer.

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