En images: la difficile vie des derniers éleveurs de rennes de la «Laponie russe»

Anton Panine/Viatcheslav Vazioulia
Dans le nord-ouest de la Russie, non loin des frontières avec la Norvège et la Finlande, vivent divers peuples autochtones s'efforçant de résister à la modernité, afin de préserver leur mode de vie ancestral, en harmonie avec leurs fidèles compagnons, les rennes.

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Les éleveurs de rennes de la péninsule de Kola, en Russie, luttent dans la solitude contre la nuit polaire, le vent et la fatigue. La lumière du jour disparaît ici entièrement du 10 décembre au 3 janvier.
Situé au centre de la péninsule de Kola, le village de Lovozero, que la jeune génération d'habitants appelle affectueusement Love-Ozero («ozero» signifiant «lac» en russe) est la capitale de la Laponie russe.
Les autorités locales ont eu l'idée d'un projet appelé «Laponie russe», avec un hôtel et des pistes de ski. Les touristes viennent principalement de Russie, de Scandinavie et des États-Unis – des amateurs de conditions extrêmes.
Les collines aux sommets plats et la toundra sans limites de la péninsule ressemblent aux paysages décrits par Ray Bradbury dans ses Chroniques martiennes.
Les habitants vivent dans des maisons construites sur des traîneaux et marchent souvent dans un vent qui souffle si fort qu'il peut emporter un chien. Quand ils lèvent les yeux, ils voient un ciel cramoisi – quand il ne fait pas complètement nuit.
À l'est de Lovozero, sur la côte, se trouve Gremikha, le «village des chiens volants». Le seul moyen de s’y rendre est le bateau, et seulement en cas de temps clément.
En hiver, les blizzards et les tempêtes de mer peuvent bloquer les visiteurs pendant des semaines. Les vents violents sont quant à eux capables d’emporter les chiens ou les petits animaux.
Qui plus est, lorsque le temps est vraiment mauvais, les gens doivent s'accrocher aux rampes métalliques qui bordent les sentiers piétonniers traversant toute la bourgade. Comparé à Gremikha, Lovozero peut donc être qualifié de petit hameau tranquille dans la toundra.

Lire aussi : La vie des Samis, ce peuple éleveur de rennes du Grand Nord russe

Les éleveurs de rennes vivent dans de petites maisons en bois maintenues par de la résine. Les murs sont tapissés de conserves de mûres et d'airelles.
Certains des éleveurs sont des Komis (plus précisément une sous-ethnie des Komis, les Ijemtsy), une minorité ethnique semi-nomade originaire du nord de la Russie, et suivre les rennes est dans leur sang.
Lovozero compte cependant une importante communauté de Samis, figurant sur la liste officielle des 47 peuples autochtones minoritaires à faible population (comptant moins de 50 000 représentants) en Russie.
Beaucoup de ces peuples sont en voie d'extinction et ne comptent plus que quelques dizaines d’individus. La plupart de ces ethnies vivent dans le nord de la Russie, notamment au Kamtchatka, en Tchoukotka, dans la région de Iamalie-Nénètsie et à Sakhaline.
Un cadre juridique a été instauré en Russie pour protéger les droits et le mode de vie des peuples autochtones du Nord. Plusieurs programmes fédéraux ont été mis en place pour aider à améliorer la vie des populations indigènes.

Les droits sur cet article, initialement publié en 2015, sont la stricte propriété du journal Rossiyskaya Gazeta.

Dans cet autre article, plongez dans le dépaysant quotidien des éleveurs de rennes de la lointaine Tchoukotka, région russe faisant face à l’Alaska.

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