L'un des plus anciens et des plus beaux monastères de Russie est situé sur les îles Solovki. Cependant, ce lieu est également entré dans l'histoire pour avoir accueilli le plus grand camp de travail soviétique.
Juan Manuel Castro Prieto / Rafael TrapielloCe précurseur du Goulag est apparu en 1923, avant même les Grandes Purges. Pour Juan Manuel Castro Prieto et Rafael Trapiello, la découverte de ce lieu au Nord du pays s’est faite par une ordinaire commande professionnelle, puisque venus ici en 2015 à la demande du magazine allemand Mare.
Juan Manuel Castro Prieto / Rafael TrapielloLes Solovki ont néanmoins fait forte impression sur eux deux, transformant leur voyage en bien plus qu’une simple mission de travail.
Juan Manuel Castro Prieto / Rafael Trapiello« Les Solovki sont un paradis qui, il n'y a pas si longtemps, était le plus véritable des enfers », affirme Rafael. (La photo montre des ouvriers restaurant le monastère.)
Juan Manuel Castro Prieto / Rafael TrapielloUn an plus tard, les photographes sont donc retournés sur l'archipel, l’ont parcouru en long et en large, et ont fait connaissance avec les locaux.
Juan Manuel Castro Prieto / Rafael TrapielloÀ la suite de leur venue, ils ont publié un ouvrage photographique intitulé Solovki, qui a été présenté au festival PHotoEspaña 2019 cet été.
Juan Manuel Castro Prieto / Rafael TrapielloIls n'avaient pas pour tâche de réaliser un témoignage documentaire des Solovki, de tels travaux étant déjà nombreux. Ils se sont plutôt efforcés de transmettre l'atmosphère et l'esprit de ce lieu, où le monastère et la nature côtoient les effroyables souvenirs du système correctionnel soviétique.
Juan Manuel Castro Prieto / Rafael TrapielloJour après jour, ils ont ainsi immortalisé le quotidien habituel de ces îles où, plusieurs décennies en arrière, plus de 7 000 prisonniers sont morts et des dizaines de milliers d’autres ont souffert.
Juan Manuel Castro Prieto / Rafael TrapielloAujourd'hui, la vie est ici bouillonnante : le monastère fonctionne à nouveau, il y a une école, un hôpital et plusieurs hôtels, tandis que le nombre de touristes augmente chaque année.
Juan Manuel Castro Prieto / Rafael TrapielloVoici le plus vieux résident des Solovki, Nikolaï Donstov, 90 ans. Ancien gardien de phare, il a assisté aux dernières années de fonctionnement de la prison.
Juan Manuel Castro Prieto / Rafael TrapielloEncore de nos jours, on peut apercevoir sur les îles de multiples artefacts nous rappelant cette terrible époque. Des ermitages abandonnés, au sein desquels ont été aménagées des baraques, des prisons fermées aux fenêtres condamnées.
Juan Manuel Castro Prieto / Rafael TrapielloC’est sur ce quai que des barges déposaient les détenus. En 1930, 71 000 personnes purgeaient leur peine sur les Solovki, soit le nombre le plus important de prisonniers jamais atteint sur l’archipel.
Juan Manuel Castro Prieto / Rafael TrapielloQuand la mer Blanche n'est pas figée par les glaces, il est possible de se rendre sur les Solovki par bateau depuis le petit port de Kem. Mais la plupart du temps, seules les liaisons aériennes depuis Arkhangelsk sont assurées, deux fois par semaine.
Juan Manuel Castro Prieto / Rafael TrapielloEn suivant ce lien, retrouvez notre propre reportage tourné sur l'archipel des Solovki, visant à effleurer la mémoire de ce lieu emblématique.
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.