Pourquoi les Russes aiment-ils autant Maria Sharapova?

Cinq raisons d’un amour qui ne faiblit pas.

Cinq raisons d’un amour qui ne faiblit pas.

Reuters
On peut citer au moins cinq raisons pour lesquelles les Russes aiment la joueuse et suivent sa vie privée et sa carrière sportive.

1. Victoires sur le court

Sharapova est la première Russe à avoir été sacrée meilleure joueuse de tennis du monde. Cela s’est produit en 2005 quand elle n’avait encore que 18 ans. « J’ai envie de sourire jusqu’aux oreilles ! J’ai accompli quelque chose d’incroyable », a alors déclaré la sportive.

Sharapova avait alors derrière elle 10 victoires en tournoi, dont une à Wimbledon l’année précédente. Maria a créé la surprise en s’imposant devant Serena Williams, qui avait déjà à son actif des victoires dans plusieurs tournois du Grand Chelem. Depuis, Shaparova a été cinq fois numéro un mondiale.

2. Caractère

La volonté de gagner est un trait marquant de Sharapova. La sportive se bat jusqu’au bout, remportant parfois des matchs perdus d’avance. « Je n’aime pas et ne sais pas capituler pendant le match », explique la joueuse.

Ceci est valable tant sur le court que dans la vie. En 2007, Sharapova s’est vu diagnostiquer une blessure chronique à l’épaule et, l’année suivante, elle a subi une opération complexe. Son épaule blessée aurait pu mettre fin à sa carrière. La sportive a raté une année de tournois, dont les Jeux olympiques de Pékin. Pourtant, après cette pause forcée, comme à la suite de son retour après disqualification, Sharapova a continué à jouer et à remporter des victoires.

Le puissant caractère de la joueuse se traduit dans son jeu. Sharapova a un style offensif marquant. Les frappes puissantes et profondes depuis le fond du court sont considérées comme le plus grand atout de Sharapova sur le court. 

3. Attitude envers la Russie

Cela peut paraître un peu paradoxal, car la joueuse vit et s’entraîne aux États-Unis depuis des années, mais Sharapova souligne toujours qu’elle reste russe. « J’ai le sang russe, à la maison je parle russe et je me considère comme Russe, plutôt que comme Américaine. Même si, quand je rentre en Russie, parfois je me sens un peu bizarre », avoue la joueuse.

Sharapova a été chargée de porter le drapeau russe à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres le 27 juillet 2012. Elle est la première femme à avoir porté le drapeau dans l’histoire de l’équipe olympique russe. C’est en 2007 que Sharapova a commencé à jouer pour l’équipe de Russie dans les tournois internationaux.

4. Rivalité acharnée avec Serena Williams

La rivalité entre Sharapova et la sportive américaine commence avec le match qui les oppose à Wimbledon en 2004. Les joueuses se sont affrontées 21 fois et l’Américaine a remporté 19 matchs. Sharapova n’a gagné que deux fois, les deux en 2004.

Les relations entre les deux sportives se sont dégradées ces dernières années. Quand en 2013 Williams a publié la photo de sa cheville enflée après un match, Sharapova a écrit un commentaire sarcastique prédisant que sportifs publieront bientôt leurs radios, IRM et échographies ».

À l’époque, Sharapova sortait depuis un moment avec l’ex de Williams, le joueur de tennis bulgare Grigor Dimitrov. En réponse à la pique de Sharapova, l’Américaine a qualifié la Russe de « casse-pied » et Dimitrov de « gars au cœur noir » dans un entretien. Sharapova, pas en reste, a proposé à sa rivale de bien regarder son compagnon de l’époque qui, d’après la Russe, avait quitté femme et enfants pour Williams.

Les gens proches des deux sportives disent que « Serena déteste profondément Macha ». Tout cela n’a pas empêché Sharapova de féliciter Williams à l’occasion de sa grossesse. « C’est l’un des plus beaux cadeaux pour une femme a-t-elle dit à ce sujet.

5. Sens des affaires et œuvres caritatives

Maria Sharapova a été classée par Forbes comme la sportive la mieux rémunérée du monde pendant plus de dix ans. Ce n’est qu’en 2016 que la revue a placé la rivale de la joueuse russe, Serena Williams, en première position avec un revenu de 28,9 millions de dollars. Selon Forbes, Sharapova a gagné 7 millions de dollars de moins.

Cela s’explique probablement par le fait que la Russe a perdu plusieurs contrats publicitaires suite au scandale lié à l’utilisation de meldonium. En mars 2016, le fabricant suisse de montres TAG Heuer a décidé de ne pas reconduire son contrat publicitaire avec Sharapova. Cependant, deux grands sponsors de la joueuse, le fabricant de raquettes de tennis et d’autres accessoires de sport Head et Nike ont soutenu la Russe et ont continué à collaborer avec elle.

Sharapova a également sa propre marque – Sugarpova. Depuis voici cinq ans, elle fabrique des bonbons et du chewing-gum sous cette marque. En 2013, la presse informait que, pendant la durée de l’US Open, la joueuse allait prendre le nom Sugarpova. Elle a cependant abandonné l’idée en raison des difficultés bureaucratiques.

Depuis environ 10 ans, Sharapova participe à des œuvres caritatives. Elle a créé un fond qui aide les personnes nées à proximité du lieu de la catastrophe de Tchernobyl. Ce n’est pas un hasard : les parents de Maria ont grandi dans une région (oblast de Gomel en Biélorussie) qui a souffert de l’explosion de la centrale. Le drame les a forcés à déménager en Sibérie deux mois avant la naissance de leur fille.

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