Vroubel : dix œuvres phares d’un artiste maudit

Vroubel (1856-1910), auteur de chefs-d’œuvre tels que Le Démon assis et La Princesse cygne fait probablement partie des personnalités les plus tragiques de la peinture russe. /  Anna Karénine rencontre son fils, 1878.

On dit que Mikhaïl Vroubel aurait vendu son âme au diable. Ce n’est donc pas une coïncidence si tous ses problèmes et ses malheurs commencent alors qu’il travaille sur le Démon terrassé. / Le Démon terrassé, 1901

Nina Dmitrieva, critique d’art soviétique, a comparé la vie créative de Vroubel à un drame en trois actes comprenant un prologue et un épilogue, et dont la transition entre les scènes se fait de manière brusque et inattendue. / Hamlet et Ophélie, 1883.

Le prologue de son existence se situe dans ses jeunes années passées à étudier et à choisir sa vocation. / Autoportrait, 1885.

Le premier acte prend forme dans les années 1880, quand Vroubel étudie à  l’Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, où il se consacre essentiellement à l’art byzantin et religieux. / Faust, 1896

Le deuxième acte se tient à Moscou. Il commence en 1890 avec la célèbre peinture « le Démon assis », et finit en 1901, avec le tableau « le Démon terrassé » ainsi qu’avec  l’hospitalisation de l’artiste. / Le démon assis, 1890.

Le troisième acte se déroule de 1903 à 1906. Pendant ces quelques années, Vroubel se bat contre la maladie mentale, tandis que ses capacités physiques et mentales déclinent. Enfin, les dernières années avant sa mort, en 1910, formeraient l’épilogue. / La princesse cygne, 1900

Pendant la création du Démon terrassé, Vroubel a un fils. C’est un bon garçon, mais il est né avec une malformation : un bec-de-lièvre. Vroubel lui-même commence à halluciner. Il est alors placé dans un hôpital psychiatrique. Malheureusement, cela ne marque pas la fin de ses malheurs. Un an plus tard, son fils décède.  / Fils de l’artiste, 1901.

L’année suivante, Vroubel devient aveugle et finit donc sa dernière peinture au toucher. Son monde tout entier sombre lentement dans les ténèbres. / La femme de l’artiste, Nadejda Zabela, 1905.

Vroubel meurt d’une pneumonie, bien que cela ressemble plus à un suicide. Il aurait passé des heures debout devant une fenêtre ouverte, entièrement nu, en plein hiver, ce qui le rend inévitablement malade. Refusant de se battre pour vivre, il décède à l’hôpital psychiatrique. / La vision du prophète Ezéchiel, 1906.

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