Grand Nord russe: ces rennes champions de vitesse lors des courses de traîneaux

Alexeï Maïchev/Sputnik
Les peuples nomades de Russie aiment eux aussi la vitesse! Grands passionnés de courses de traîneaux à rennes, ils organisent chaque année des compétitions dans différentes versions de ce sport.

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Les peuples autochtones (Nénètses, Selkoupes, Khantys et autres) qui vivent dans la toundra de Yamal (Grand Nord russe) pratiquent traditionnellement l'élevage de rennes. Imaginez-vous qu'un renne puisse non seulement paître paisiblement dans une prairie enneigée, mais aussi participer à une épreuve de vitesse attelé à un traîneau dernier cri ? Ces « sprinters » participent à des courses inhabituelles, qui ont lieu chaque année à Yamal.

Chaque printemps, le district autonome de Iamalo-Nénètsie accueille sa plus grande fête - la Journée des éleveurs de rennes. Les peuples nomades viennent de la toundra vers les villes pour présenter leurs traditions, leur cuisine et leurs sports et rencontrent les citadins. La compétition la plus spectaculaire est la course de traîneau à rennes. Elle a ainsi eu lieu fin mars 2022 à Salekhard, la seule ville au monde située sur le cercle polaire arctique.

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Tout d'abord, l'éleveur de rennes doit attraper les rennes les plus rapides du troupeau (ce qui est une sacrée aventure en soi !) et les atteler dans le bon ordre. Après cela, ils commencent à s'entraîner. La Journée des éleveurs de rennes ressemble à un spectacle, mais en réalité, c'est tout un défi.

Avant le départ, les invités de la Journée des éleveurs de rennes assistent à un défilé de traîneaux. Les peuples du Nord exhibent les décorations de leurs meilleurs sprinters. Une série de courses commence alors.

Il y a trois à six rennes par traîneau. Le pilote (ou « kaïour ») utilise une perche spéciale de trois mètres appelée « khoreï » pour contrôler le traîneau, guidant le renne avec un sifflet.

La distance elle-même n'est que de 600 mètres, mais ils accélèrent environ 100 mètres avant la ligne de départ et s'arrêtent longtemps après la ligne d’arrivée. La distance de freinage du renne est assez importante, les spectateurs doivent donc rester à l'écart, car un renne qui court ne remarque presque rien sur son chemin.

Les rennes peuvent atteindre des vitesses allant jusqu'à 60 kilomètres par heure. Comme une voiture ! Pour conduire un traîneau, un éleveur de rennes doit avoir beaucoup d'expérience.

Les spectateurs compliquent également la tâche des kaïours : les rennes sont effrayés par les foules bruyantes et peuvent dévier de la piste.

Au total, 77 équipages de traîneaux ont participé à l’édition 2022, dont 21 étaient dirigés par des femmes. Le traîneau à rennes est le seul sport nomade dans lequel les femmes et les hommes concourent ensemble.

Pour la deuxième année consécutive, Alexandre Salinder a gagné et a reçu une motoneige, tandis que Nina Laptander a triomphé parmi les femmes - elle a obtenu un nouveau traîneau.

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