Printemps 2018: alors qu'Europe et Russie grelottent, l’Arctique se réchauffe

Rouslan Chamoukov/Sputnik

Saisie par un froid glacial, l'Europe n'est pas la seule à claquer des dents. Alors que le printemps a officiellement fait son arrivée, dans la réalité, la Russie semble s’être elle aussi replongée au cœur de l’hiver. En effet, en ce 1er mars, des températures inférieures de 7-12 degrés aux normales saisonnières ont été enregistrées rien que dans la région de Moscou.

Ainsi, au cours de ces derniers jours, une vague de froid anormal pour la saison a frappé 30 régions du pays, gelant pour la première fois depuis de longues années le lac Teletskoïe (Altaï), faisant tomber le mercure à -35° dans l'Oural et battant tous les records en différents points de l’Ouest du pays, notamment dans la nuit du 26 au 27 février. À Rybinsk (266 km au nord de Moscou) les thermomètres ont par exemple alors affiché -29,5° (le record pour cette date était auparavant de -27°), tandis qu’à Pskov (610 km au nord-ouest de Moscou) on a enregistré -28° (contre un record de -24,7°). Le Sud du pays lui-même n’a pas été épargné, puisque dans la région de Krasnodar (1 196km au sud de Moscou), sur les bords de la mer Noire, a été constatée une température de -11°.

Lire aussi : Pourquoi les Russes sont-ils résistants au froid?

Le coupable ? Un puissant anticyclone arctique ayant engendré une descente d’air froid par l’Oural et la Sibérie occidentale. Cela est d’ailleurs intimement lié aux « chaleurs » anormales que connait parallèlement le pôle Nord. En effet, de l’air chaud y est remonté, entrainant naturellement une hausse inquiétante des températures. En février, la moyenne dans l’Arctique a été de 20° au-dessus des normales de saison, et périodiquement de 30°, dépassant par moment le zéro symbolique.

Ainsi, si cela peut prêter à rire de constater qu’au-delà du cercle polaire, à Mourmansk (1 487 km au nord de Moscou), la température en ce 1er mars est de -2°, alors qu’elle est de -9° à Saint-Pétersbourg et de -11° à Moscou et à Kazan, cela n’est que le reflet du tragique et semble-t-il inexorable réchauffement du Grand Nord.

Au travers de sublimes photographies, envolez-vous à présent à nos côtés pour la Iakoutie, région la plus froide de Sibérie qui semble ne connaître qu’une saison.

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

À ne pas manquer

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies