Comment la médecine du XVIIIe siècle est-elle venue en aide au Leningrad assiégé?

Boris Outkine/MAMM/MDF/russiainphoto.ru
Pendant cette page tragique de l’histoire de la ville, les hôpitaux étaient à court de médicaments et les médecins devaient se débrouiller pour sauver la vie de leurs patients. Ils ont même dû avoir recours à leurs lointains prédécesseurs.  

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Le scorbut était l’une des plus graves menaces pesant sur la population. Une carence en vitamine C s’accompagnait d’une perte en masse musculaire, de troubles nerveux et d’une prédisposition aux maladies infectieuses.  

Non seulement la population, mais aussi l’armée étaient exposées au risque du scorbut et dès le début du blocus, les spécialistes se sont lancés à la recherche de solutions. Faute de médicaments disponibles, ils se sont tournés vers des écrits datant du XVIIIe siècle.  

Les employés de l’Institut de production de vitamines de la ville ont scruté les archives expliquant comment l’on pouvait lutter contre le scorbut à l’aide de feuilles aciculaires. Dans l’Empire russe, l’on s’en servait non seulement à l’échelle nationale, mais l’on en exportait également vers des pharmacies de l’Europe de l’Ouest.  

Heureusement, les alentours de la ville contrôlés par les troupes soviétiques étaient riches en résineux.  

Les branches étaient lavées, puis l’on séparait les aiguilles du bois, l’on les lavait à nouveau et l’on les malaxait. Ensuite, l’on les traitait avec une solution d’acide acétique, citrique ou tartrique (il y en avait beaucoup dans les entrepôts des entreprises de confiserie), qui extrayait la vitamine C. 

L’infusion verdâtre et aigre était ensuite filtrée et versée dans des bouteilles. Quelque 100-200 grammes de cette boisson par jour permettait de maintenir le niveau requis de vitamine C dans le corps, grâce à quoi l’épidémie de scorbut a été évitée.

Dans cet autre article, découvrez comment les femmes pilotes soviétiques ont combattu les nazis.

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