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Il n'y avait pas de religion en URSS
Le gouvernement soviétique a mené une campagne antireligieuse acharnée. « Nous devons combattre la religion », disait Lénine, et cela est devenu l'objectif de la propagande athée pour les années à venir. Immédiatement après la révolution, en 1918, l'Église orthodoxe a été séparée de l'État – les mariages, naissances et décès n'étaient plus enregistrés par elle, mais par les organes civils respectifs des républiques soviétiques. Pendant ce temps, les lieux de culte de l'URSS ont été soit détruits, soit réaffectés.
Malgré tout cela, la religion n'a jamais été formellement interdite en URSS. La Constitution soviétique stipulait que « les citoyens de l'URSS se voient garantir la liberté de conscience, c'est-à-dire le droit de professer n'importe quelle religion, ou de ne pas en professer, [et] de participer à des cultes religieux ou de mener une propagande athée ».
En 1943, le Patriarcat de Moscou a été restauré et le Conseil pour les affaires de l'Église orthodoxe russe créé à l'initiative de Joseph Staline. L'État a ainsi de fait reconnu l'existence des croyants orthodoxes. Par conséquent, bien que la propagande athée ait été omniprésente, il n'était pas interdit aux croyants de se rendre dans les églises – cela est simplement devenu très difficile.
L'URSS était le pays de l'égalité totale
« De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » était un slogan popularisé par Karl Marx et propagé dans les premières années de l'URSS. Cependant, la disparité sociale s’est avérée très forte dès le début. Le problème du logement notamment était ressenti avec acuité et la construction massive d’habitations n'a commencé que sous Nikita Khrouchtchev, dans les années 60. Cependant, même après cela, la plupart des travailleurs vivaient dans des conditions plutôt modestes, et même ces appartements étaient difficiles à obtenir : ils ne pouvaient pas être achetés, car accordés gratuitement par l'État. Même l'achat d'une voiture ou d'un meuble pouvait nécessiter des années d'attente – à condition d'avoir de l'argent. Seuls les hauts fonctionnaires du Parti jouissaient d'un certain niveau de luxe.
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L'URSS avait le meilleur système de santé gratuit pour tous
L'URSS a effectivement mis en place un système de soins de santé gratuits pour tous les citoyens, se targuant même d'avoir le plus grand nombre de médecins par habitant (en 1975, il y avait 32 travailleurs médicaux pour 10 000 individus en URSS – contre seulement 21 aux États-Unis). Toutefois, la plupart de ces médecins manquaient d'expérience et étaient essentiellement recrutés parmi les infirmières et le personnel paramédical faiblement rémunérés.
Il y a en réalité deux vérités indéniables qui condamnent le système de santé soviétique.
Tout d'abord, en URSS, il était assez courant de passer des semaines, voire des mois, à l'hôpital à attendre une opération. Les hôpitaux étaient le plus souvent surchargés, avec des patients allongés sur des brancards dans les couloirs, tandis que les opérations étaient réalisées après d’importants délais en raison de la pénurie de personnel qualifié.
Deuxièmement, il existait des systèmes de santé d'entreprise – par exemple, des hôpitaux et des sanatoriums spéciaux pour les travailleurs du ministère de la Défense, du ministère des Transports, etc. L’on trouvait également des unités de soins spéciales pour les hauts responsables du Parti communiste, ce qui prouve que les soins de santé publics étaient loin d'être idéaux. Les pots-de-vin et la corruption étaient par ailleurs monnaie courante dans les hôpitaux soviétiques – pour bénéficier de soins médicaux décents, les patients devaient souvent soudoyer les médecins avec de l'argent ou des alcools coûteux.
« Il n'y avait pas de sexe en URSS »
La célèbre phrase « Il n'y a pas de sexe en URSS » a été prononcée lors d'une émission de télévision en 1986. Elle laissait entendre que les citoyens soviétiques, très conscients de la politique, avaient des normes morales élevées, ce qui n'impliquait pas le sexe comme passe-temps. À en juger par les films nationaux classiques, les Soviétiques n'aimaient que romantiquement, comme les « vrais communistes » était censés le faire.
Cependant, même en URSS, ont éclaté des scandales sexuels, impliquant souvent des fonctionnaires et des athlètes de haut niveau. En outre, au tout début du système communiste, avant même que l'URSS n'existe, a même eu lieu une brève, mais incroyablement vive, révolution sexuelle qui a creusé un fossé entre l'ancien monde tsariste et le nouveau. Dans les années 1960, le mouvement hippie est aussi apparu en URSS, avec ses idéaux de liberté sexuelle. Ainsi, même si elle n'était pas officiellement reconnue, la vie sexuelle en Union soviétique n'existait pas seulement comme un moyen de produire des enfants, mais aussi comme un passe-temps.
D'autre part, la contraception existait à peine – les préservatifs n'étaient pas facilement disponibles, y compris dans la plupart des pharmacies. En outre, l'homosexualité masculine a été considérée comme un délit pendant la majeure partie de l'existence de l'URSS, de sorte que, même dans la vie sexuelle, les Soviétiques étaient opprimés.
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Les produits soviétiques étaient de la plus haute qualité
« Ayant survécu à la guerre, nous n'avions pas peur de mourir de faim, et nous avions une certaine confiance en l'avenir », a déclaré Vera Ivanovna, ancienne responsable du département de planification d'une entreprise aérospatiale soviétique. Cependant, bien que les Soviétiques ne soient effectivement pas morts de faim (la plupart du temps), les biens que leur offrait l'État étaient de qualité moyenne. Par exemple, en 1963, l'Inspection du commerce d'État a constaté que 68% de toutes les bicyclettes produites – ainsi que 34,7% des meubles – ne répondaient pas aux normes de qualité. En 1965, les hauts responsables du Parti, y compris le premier ministre Alexis Kossyguine, discutaient encore de la nécessité d'un contrôle de la qualité par l'État pour tous les biens produits.
Les pénuries étaient qui plus est fréquentes pour les Soviétiques. « La pénurie de fromages de base, de saucisses, de viande et de chewing-gum ordinaire, ainsi que de vêtements et de chaussures aux couleurs vives pour les enfants, était un sujet sensible », explique Oleg, qui a passé son enfance en URSS. S'il était plus facile d'acquérir des articles coûteux et étrangers à Moscou et à Saint-Pétersbourg, la plupart des villes et villages de province n'ont pas vu de produits de qualité jusqu'à la chute de l'URSS en 1991, qui a précipité l'essor du commerce extérieur et des importations.
Dans cet autre article, nous vous présentions trois facteurs majeurs qui ont contribué à la chute de l'URSS.
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