Il y a tout juste 56 ans, le 30 octobre 1961, l’URSS testait sur l’archipel de la Nouvelle-Zemble, dans l’océan Arctique, la AN602. Plus connue sous le nom de Tsar Bomba, il s’agit de la plus puissante bombe thermonucléaire de l’histoire de l’humanité.
Afin de contrer l’envolée des États-Unis dans le domaine des armes thermonucléaires, l’URSS s’est efforcée de mettre au point des charges à puissance renforcée.
Pour concevoir cette bombe il a ainsi fallu plus de 7 années de travail au groupe de physiciens nucléaires, à la tête duquel se trouvait Igor Kourtchatov.
D’une longueur de près de 8 mètres, d’une largeur de 2 mètres, et d’un poids de 26 tonnes, c’est un bombardier Tu-95-202 spécialement équipé qui l’a acheminée sur le lieu de l’expérimentation.
La bombe a ensuite été lâchée d’une hauteur de 10,5 kilomètres au-dessus du polygone nucléaire de Soukhoï Nos et a explosé à une altitude de 4 000 mètres. Le champignon atomique a alors atteint une hauteur de 70 kilomètres et pouvait être observé à une distance de 1 000 kilomètres.
Les résultats du test ont confirmé la puissance prévisionnelle de l’explosion : 50 mégatonnes, soit 10 fois plus que la somme de toutes les explosions survenues au cours de la Seconde Guerre mondiale, y compris celles des bombes américaines ayant frappé Hiroshima et Nagasaki.
L’explosion de la Tsar Bomba en Nouvelle-Zemble n’a cependant pas causé d’importante pollution radioactive.