Les kokourkis de la Volga sont de singulières petites boules de pâte de seigle, que l’on a commencé à cuir dans la Rus’ suite à la conversion de l’État au christianisme. Le rituel de la cuisson des kokourkis était intimement lié à Pâques. En effet, après les célébrations de cette fête il n’était pas rare qu’il reste quelques œufs peints, que la famille n’était pas parvenue à manger. Pour que ce précieux produit ne soit pas gâché, les femmes cuisaient alors des kokourkis, enveloppant les œufs durs dans de la pâte de seigle. Ainsi, l’œuf à l’intérieur de cette « carapace » pouvait être conservé une semaine entière, voire plus, grâce aux propriétés particulières de la farine de seigle, qui l’empêchait de se gâter. C’est pour cette raison que les kokourkis sont devenus un plat traditionnel, que l’on préparait avant de se lancer dans un long voyage. De plus, les kokourkis étaient régulièrement servis en accompagnement d’une soupe.
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À ce met est en outre liée une histoire du passé impérial de la Russie, racontée dans l’œuvre de Valentin Pikoul, Dires et faits. Sous le règne de l’impératrice Anna Ivanovna, alors qu’elle venait tout juste de monter sur le trône, il est apparu que les soldats n’avaient pas touché leur solde depuis un moment. Après une énième dispute avec son mari, la femme du capitaine, Oulita Demianovna Apoukhtina, décida de rendre visite à l’impératrice et de courber l’échine devant elle afin de demander la paie de son mari. Le dû était en effet considérable pour l’époque, 400 roubles au total.
Pour organiser la rencontre avec l’impératrice, Oulita s’est tout d’abord rendue chez sa lointaine parente, Anna Fiodorovna Iouchkova, la première favorite d’Anna Ivanovna. En plus d’innombrables présents, elle a apporté avec elle des kokourkis faits maison, afin de les offrir à sa bienfaitrice. Iouchkova a bien évidemment fait remarqué à Oulita que cela faisait déjà longtemps qu’elle ne consommait plus de tels aliments, mais n’a cependant pas refusé ce cadeau et a mis sur pied la rencontre tant attendue.
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Ingrédients :
- 6 œufs durs
- 600g de farine de seigle
- 200g de crème fraiche épaisse
- 50ml d’eau
- sel à votre convenance
- 30g de beurre
Préparation :
- Cuisez les œufs jusqu’à ce qu’ils soient durs.
- Mélangez la crème fraiche, l’eau et le sel.
- Saupoudrez la farine de seigle de façon à former une pâte épaisse.
- Ecaillez les œufs et attendez qu’ils refroidissent complètement.
- Séparez la pâte en 6 parts égales, aplatissez-les afin d’obtenir une couche de 3-5mm.
- Enveloppez les œufs dans la pâte, comme dans un sac.
- Mettez-les ensuite au four à 180 degrés durant 20-25 minutes.
- Enduisez les kokourkis à l’aide de beurre.
Quelles sont les différences entre les célébrations de Pâques en Russie et celles de l’Occident ? Nous vous expliquons tout dans cet autre article.