Un tournoi de chevaliers en Russie? Où donc? À Tsarskoïé Selo!

Tsarskoïé Selo
Un jour de mai 1842, 16 chevaliers en armure, accompagnés de belles dames, quittent l’Arsenal de Tsarskoïé Selo, près de l’actuelle Saint-Pétersbourg. Ils se dirigent lentement vers le palais Alexandre: là, leurs compagnons prennent place sur des tribunes spéciales, tandis que les cavaliers continuent à se déplacer en cercle, exécutant des figures complexes.

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Non, il n’y a pas de machine à remonter le temps à Tsarskoïé Selo et aucun chevalier de conte de fées n’y est apparu par magie. Et le cavalier évoluant en tête pouvait facilement être reconnu : il s’agissait de l’empereur Nicolas Ier. Il portait une armure de l’époque du Saint Empire romain germanique. Les participants à la cavalcade étaient vêtus d’armures d’époque conservées à l’Arsenal ; les dames portaient des robes doubles de velours et de brocart dans le style médiéval. Le cortège était accompagné de hérauts et de musiciens du régiment des cuirassiers de la garde.

La procession solennelle et le tournoi de chevaliers, observés par l’impératrice Alexandra Feodorovna et les dames de la cour, étaient appelés carrousel. Les participants à un tel tournoi portaient des tenues thématiques et, comme au Moyen Âge, se battaient avec des lances ou des massues en bois, et lançaient des flèches.

Comment se fait-il que des tournois de chevaliers aient eu lieu en Russie ? Leur apparition est liée à une femme. L’impératrice Catherine II a été la première à les organiser. Le petit-fils de l’impératrice, Nicolas Ier, était un grand admirateur de la culture chevaleresque : il considérait les carrousels non seulement comme un divertissement, mais aussi comme une bonne formation militaire. Par conséquent, ils sont devenus un élément obligatoire de l’entraînement des régiments de cavalerie.

Le carrousel de Tsarskoïé Selo était particulier : ce n’était pas seulement un tournoi, mais un cadeau de l’empereur destiné à Alexandra Feodorovna pour leur 25e anniversaire de mariage. Comme son mari, Alexandra était une grande admiratrice de la culture chevaleresque et adorait les romans anglais et allemands sur ce thème. Même le surnom de l’impératrice, « Blanchefour », rappelait sa passion. Signifiant « Rose Blanche », il faisait écho à sa ressemblance avec l’héroïne du roman L’Anneau magique de Friedrich de la Motte-Fouqué.

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