Incendie de Moscou le 15 septembre 1812
Getty ImagesSuivez Russia Beyond sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr
À la mi-octobre, la Grande armée a commencé ses préparatifs pour quitter Moscou. Cependant, Napoléon ne comptait pas abandonner aussi facilement cette ville honnie. Il a décidé de la remercier pour son « hospitalité » en détruisant le symbole de l’État russe : le Kremlin.
Devant Moscou dans l'attente de la députation des boyards, toile de Vassili Verechtchaguine
SputnikL’empereur a confié cette tâche au général Edouard Mortier. Ce dernier a conduit des habitants au Kremlin et leur a ordonné de creuser des tunnels et de poser des mines pendant trois jours.
« Nos mains ne nous obéissaient tout simplement pas, a déclaré plus tard l’un des ouvriers. Que tout soit détruit, mais pas de nos mains. Ce n’était pas notre volonté : aussi amer que ce fût, nous devions creuser. […] Dès qu’ils voyaient que l’un de nous creusait mal, ils le frappaient à coups de crosse de fusil. Tout mon dos est meurtri ».
Vassili Verechtchaguine. Mauvaise nouvelle de France
Global Look PressDès que les derniers soldats français ont quitté la ville, la détonation des mines a commencé. La tour Vodovzvodnaïa a été détruite, tandis que les tours Nikolskaïa (Saint-Nicolas), Pervaïa Bezymiannaïa et Petrovskaïa (Saint-Pierre), une section du mur du Kremlin et une partie de l’Arsenal ont été endommagées. Par miracle, le plus haut bâtiment de Moscou, le clocher d’Ivan le Grand, est resté indemne.
Moscou en feu. Peinture d'Alexandre Smirnov
SputnikLes conséquences auraient pu être bien plus graves, mais la nature elle-même semblait s’opposer à l’ordre barbare de Napoléon, que les officiers français eux-mêmes critiquaient quand ils étaient entre eux. Les incessantes pluies d’automne ont tout simplement éteint la plupart des mèches, empêchant ainsi les mines d’exploser.
Les habitants se sont également empressés d’éteindre les mèches, aidés ensuite par l’avant-garde de l’armée russe, qui était entrée dans la ville sous le commandement d’Alexandre von Benckendorff.
Jerzy Kossak. Retrait des Français de Moscou
SputnikDans cette autre publication, découvrez cinq Français qui ont brillamment servi la Russie.
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.