Il a fui l’URSS à la nage

Capture d’écran du canal Michael Rubbo/YouTube
Par une tiède soirée de juin 1962, Piotr Patrouchev, 20 ans, s’est avancé dans la mer Noire, non loin de la ville géorgienne de Batoumi. Uniquement équipé d’une paire de palmes, il s’apprêtait à atteindre la côte turque.

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« Mon rêve c’était de voyager, d’étudier les langues, de lire de la littérature interdite chez nous. J’étais passionné d’histoire, de philosophie, de médecine et je pratiquais le yoga, l’hypnose et des techniques psychologiques. Je m’étais essayé en tant qu’auteur », c’est ainsi qu’il a décrit ses motivations dans son livre autobiographique Condamné au peloton d’exécution, expliquant qu’il ne pouvait accepter le désespoir qui imprégnait le quotidien de ses compatriotes.

Traverser la frontière terrestre était impossible. Excellent nageur, il a donc décidé de fuir l’URSS par mer, en longeant la côte sur 35 km.

Pendant 6h, il a nagé en direction de la Turquie, évitant les lumières des projecteurs soviétiques. Par pur miracle, il n'a pas été repéré par un bateau de patrouille soviétique qui est passé juste à côté.

Poursuivre sa fuite en plein jour était dangereux. À l’aube, il est ainsi retourné sur la côte et s’est caché au milieu de rochers. Une tablette de chocolat soigneusement enveloppée dans un sac en plastique lui a servi de repas. Il s’est ensuite endormi.

Le soir même, il a atteint la Turquie. Soupçonné d’être un agent du KGB, il a passé un an en détention. Une fois libéré, il s’est rendu en Australie, où il a réalisé une carrière de traducteur et journaliste.

Dans cette autre publication, découvrez les cinq plus gros scandales diplomatiques de l’histoire de l’URSS.

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