Ce qui a valu à cette pilote soviétique de légende le surnom de «Madame MiG»

Igor Sneguirev/Sputnik
Plus de 5 600 heures de vol, 102 records du monde, capacité à piloter 40 types d’avions et hélicoptères, doctorat ès sciences techniques, 15 livres, dont un recueil de poèmes – la liste des mérites de Marina Popovitch, l’une des plus célèbres pilotes soviétiques d’après-guerre, est longue.

Suivez Russia Beyond sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr

Elle a rêvé de l’aviation dès son plus jeune âge, mais sa voie vers les commandes d’un aéronef n’a pas été facile – ne faisant initialement qu’1,50m, Marina Popovitch a d’abord essuyé un refus de l’aéroclub.

« Alors, je me suis fixé comme objectif d'étirer mes jambes. J’ai trouvé des systèmes d’alpinisme et j’ai demandé à être pendue la tête en bas », se souvenait-elle.

L’on ignore si ce sont ses efforts qui ont donné leurs fruits, mais Marina, alors âgée de 16 ans, a gagné une dizaine de centimètres et les portes de l’aéroclub se sont ouvertes à elle. Mais pas celles des écoles d’aviation, et la jeune femme a dû solliciter une autorisation pour y entrer auprès du maréchal Kliment Vorochilov, président du Conseil des ministres de l’URSS en personne.

Le diplôme d’instructeur-pilote avec mention ne lui a pas suffi et, grâce à sa persistance, Popovitch est plus tard entrée dans l’aviation militaire à réaction et est devenue la première femme pilote d’essai soviétique de première classe.

Cependant, ses exploits ne s’arrêtent pas là – en 1964, âgée de 33 ans, Popovitch est devenue la première femme soviétique à franchir le mur du son sur un MiG-21, raison pour laquelle la presse occidentale l’a surnommée « Madame MiG ». Dès lors, elle a raflé une récompense après l’autre, jusqu’à ce que leur nombre dépasse une centaine.

Celle qui pilotait aussi bien les avions de chasse soviétiques que l’avion cargo An-22 Antée a mis un point final à sa carrière de pilote à l’âge de 53 ans pour se consacrer à la littérature.

Dans cet autre article, retrouvez l’incroyable histoire de trois femmes soviétiques qui ont failli périr en pourchassant leur rêve d’aviation en 1937.

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

À ne pas manquer

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies