Corps expéditionnaire russe en France.
Archives de Gérard Gorokhoff et Andreï KorliakovPlus de cent ans se sont écoulés depuis l’envoi du Corps expéditionnaire russe en France. Durant cette période, beaucoup d’objets appartenant aux militaires dépêchés en soutien aux alliés ont été retrouvés sur les champs de bataille. La semaine dernière, le corps d’un soldat russe tué pendant la Grande Guerre a été officiellement découvert en France, un cas sans précédent.
« Nous sommes aujourd’hui certains de pouvoir dire que c’est un soldat russe », a déclaré lors d’une conférence de presse convoquée vendredi à la mairie de Cormicy (Marne) le conservateur régional adjoint de l’archéologie Yves Desfossés, cité par L'Aisne Nouvelle.Les ossements en question ont été découverts mardi dernier à Cormicy, qui fut le théâtre de violents combats en avril 1917, lors de l’offensive du Chemin des Dames, rappelle la source.
Trouvés sur la dépouille, des boutons d’uniforme frappés d’un aigle bicéphale, des munitions et une croix orthodoxe ont permis à déterminer avec certitude la nationalité du soldat.
Les analyses effectuées par les experts permettent de supposer que le militaire, trouvé au pied du mont Spin, aurait été tué par l’explosion d’un obus. Aucune plaque d'identité n’ayant été retrouvée, l’identité du militaire n’a pas été établie.
Cité par l’agence TASS, Pierre Malinowski a rappelé lors d’une rencontre avec l’ambassadeur russe Alexandre Orlov que le Corps expéditionnaire russe avait perdu 2 500 soldats lors de l’offensive contre les positions allemandes lancée le 16 avril 1917. La dépouille a été retrouvée sur les lieux où se trouvait la première ligne de la bataille, a-t-il encore précisé.
La partie russe examine la question du rapatriement de la dépouille du militaire tombé il y a un siècle.
Le Corps expéditionnaire russe comptant quatre brigades – plus de 45 000 soldats, dont 750 officiers – a été envoyé par Nicolas II en soutien aux alliés. L’infanterie russe s’est notamment distinguée sous Reims où elle a arrêté la progression des divisions allemandes vers Paris. Après la révolution bolchevique, le corps expéditionnaire a été dissous, mais un millier de volontaires ont rejoint les troupes alliées. Ils ont été rassemblés dans une légion russe de volontaires aussi appelée Légion d’honneur.
Le premier monument à la mémoire des soldats du Corps expéditionnaire russe en France a été inauguré en 2011 à Paris.
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