En 2019, les migrations vers la Russie en hausse de près de 72%

Économie
ERWANN PENSEC
Si le nombre de travailleurs immigrés augmente, ceux à disposer du droit d’obtenir un emploi légal sur le territoire russe se font plus rares.

Entre janvier et avril de cette année, la Russie a accueilli quelque 98 000 immigrants, contre 57 100 sur la même période en 2018, soit une hausse de 71,6%, rapporte le journal Izvestia, s’appuyant sur une étude de l’Institut de politique économique Gaïdar. Jamais de tels chiffres n’avaient été atteints au cours des dix dernières années.

À cet égard, si les flux en provenance d’Arménie et d’Ukraine sont ceux affichant les plus fortes croissances, le nombre de migrants originaires de Biélorussie et de Moldavie est quant à lui en baisse. À noter que, de son côté, la quantité d’individus ayant fait le choix de quitter la Russie apparaît stable.

Résultat, notamment de cette hausse, au 1er juin 2019, se trouvaient en Russie quelque 4,4 millions de travailleurs immigrés, soit 200 000 de plus qu’à cette même date l’an dernier, 97% d’entre eux s’avérant être des ressortissants des pays membres de la Communauté des États Indépendants (CEI). Un indicateur à nuancer toutefois par le constat que, si en 2018 69% d’entre eux disposaient d’une autorisation de travailler légalement sur le territoire russe, ils ne sont aujourd’hui plus que 64%.

Enfin, en ce qui concerne les migrations intérieures, une chute de 3,2% a été enregistrée, atteignant ainsi près de 1,16 million d’individus sur les quatre premiers mois de l’année. En la matière, les centres d’attraction demeurent inchangés, à savoir les agglomérations moscovite et saint-pétersbourgeoise ainsi que la région de Krasnodar (littoral de la mer Noire).

Dans cet autre article, nous répondons à la question : la Russie est-elle au bord d’une crise migratoire ?