Un petit Courchevel verra le jour sur les rives du Baïkal

Sobolinaya Gora (Mont de zibeline).

Sobolinaya Gora (Mont de zibeline).

Alexeï Koudenko / RIA Novosti
Le projet de création d’un nouveau pôle de tourisme haut de gamme sur les rives du plus grand lac d’eau douce du monde a été présenté à Paris par le Fonds de développement de la Région du Baïkal.

Les investisseurs et les compagnies françaises sont appelés à contribuer à la création d'un village alpin français avec toute l’infrastructure nécessaire au pied de la station de ski existante Sobolinaya Gora (Mont de zibeline).

Le projet de mise en place d'un nouveau pôle de tourisme sur les rives du Baïkal est conçu dans le cadre de l’aménagement de la zone économique spéciale de type touristique située sur la rive sud du lac, sur le terrain adjacent à la ville de Baïkalsk (à 90 km au sud d’Irkoutsk).

Il comprend la construction par l’administration de la ville d’une zone de commerce et de divertissement avec des espace publics aménagés ; un centre de congrès pour 1500 personnes avec hôtel 5 étoiles de 500 chambres et 12 villas dans le parc paysager attenant (le contrat général avec financement est confié aux partenaires chinois) ; ainsi que la création du Village français - un complexe touristique attenant aux pistes de ski aménagées. C’est dans ce troisième volet que les Français sont invités à investir et à apporter leur savoir-faire.

Ce village doit reproduire l’ambiance typique des stations de ski des Alpes françaises, convoitées par les touristes fortunés, avec tous les attraits qui vont avec : boutiques de luxe, restaurants gastronomiques, caves à vin raffinés, fromageries, chalets en bois, hôtels spa modernes, services de soin et autres attributs des vacances de rêve.

« Ce n’est pas l’esprit +à la française+ qu’on recherche pour ce projet, mais la vraie qualité française. Nous voulons faire venir les compagnies et spécialistes français pour contribuer à tous les étapes : la conception, le design, la construction, les marchandises, les services et même la gestion », a insisté Sergueï Sanakoïev, le Président du Fonds de développement de la région du Baïkal lors de la présentation.

Il a également précisé que 30% des investissements seraient assurés par la partie russe via un financement du fonds et le soutien de l'Etat. Le volume total des investissements pour l’aménagement de ce pôle touristique est approximativement de l’ordre de 600–700 millions de dollars.

Comme l’a précisé M. Sanakoïev, ce chiffre peut évoluer en fonction de l’envergure que le projet va prendre, les possibilités de développement étant ouvertes. Pour donner un exemple : le sommet voisin de la station de ski Mont de zibeline n’est pas encore exploité et il est tout à fait adapté à l’ouverture de nouvelles pistes de ski.

Ce site unique ne s’apprête pas au tourisme de masse. Le pôle est conçu pour accueillir au maximum 1500 personnes. Il permettrait en revanche de créer des emplois stables pour les habitants de cette région économiquement déprimée. Pour attirer la clientèle V.I.P., les pouvoirs locaux pensent même à la réhabilitation d’un petit aérodrome abandonné et à son adaptation à l’aviation privée.

Les initiateurs du projet ne cachent pas leur intérêt pour la clientèle chinoise, de plus en plus demandeuse de produits et de qualité aux niveaux européens, et qui raffole de nouveaux modes de loisirs, comme les sports d’hiver.

« Les touristes chinois aisés n’ont pas besoin de pistes trop compliquées et de sommets à couper le souffle. Généralement, ils débutent sur les skis et souhaitent avoir des conditions confortables de glisse et surtout – un éventail de services haut de gamme pour passer les soirées », affirme Sergueï Sanakoïev, expert en relations russo-chinoises.

Le représentant de la compagnie française Dianeige, spécialisé dans le design de sites touristiques de montagne, Louis Guily, a rappelé aux participants de la présentation que tout projet touristique dans un lieu aussi unique et majestueux devra se baser tout d’abord sur la qualité de l’environnement et doit être en mesure de le préserver.

Il a également noté qu’aujourd’hui, pour réussir un projet touristique, il faut savoir mélanger les pratiques sportives et de bien-être avec l’aspect culturel, en permettant de se familiariser avec la richesse des coutumes des peuples de la région d’Irkoutsk, ce mélange étant en mesure de créer des atmosphères merveilleuses.

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