La Banque mondiale relève ses prévisions pour l’économie russe

Le centre d'affaires Moscow City, Moscou.

Le centre d'affaires Moscow City, Moscou.

Vladimir Smirnov / TASS
Parmi les principales causes de l’amélioration de la santé économique du pays, les experts citent la hausse des prix du pétrole et les réformes, dont la dévaluation du rouble.

La Banque mondiale a relevé ses prévisions pour l’économie russe : en 2016, l’organisation table sur une baisse du PIB russe de 1,2% au lieu du 1,9% initialement prévu. Selon les estimations de la banque, le PIB augmentera de 1,4% en 2017 et de 1,8% en 2018.

L’économie russe s’adapte mieux que prévu à un nouveau contexte, estime Sergueï Khestanov, professeur agrégé de la faculté des finances et de la banque à l'Académie présidentielle russe d'économie nationale et d'administration publique. Le libre-flottement du cours du rouble, qui a entraîné une dévaluation de la monnaie nationale, est l’un des principaux outils de son adaptation, précise M. Khestanov. Au final, la baisse du rouble a stimulé les exportations et accéléré la politique de substitution des importations.

Par ailleurs, les experts de la Banque mondiale ont abaissé leurs prévisions de croissance de l’économie mondiale de 2,9% à 2,4%. En outre, l’organisation estime que la croissance de l’économie chinoise continuera à ralentir : la hausse du PIB en 2016 passera de 6,9% à 6,7%.

Economie diversifiée

Les experts de la Banque mondiale considèrent que, dans certains secteurs, le déclin de l’économie russe aurait touché le fond, et ne devrait donc pas se poursuivre. « La production industrielle reprend, malgré la contraction des investissements et l’accès limité aux financements extérieurs pour les compagnies russes », écrivent-ils.

La « croissance sensible dans l’agriculture, la chimie et l’industrie alimentaire » témoigne de l’adaptation de l’économie russe à des conditions difficiles, ajoute Stanislav Novikov, vice-président de BCS en charge du commerce au détail.

En mai 2015, Bloomberg a qualifié ces trois secteurs de « nouveaux moteurs de croissance pour la Russie ». La part de l’agriculture dans le PIB a atteint 4,4%, soit le niveau le plus élevé depuis 2003, souligne Bloomberg. « A mon avis, les prévisions du PIB russe pourraient même être plus optimistes – en l’absence de chocs, notre économie pourrait symboliquement repasser dans le vert dès cette année », explique Stanislav Novikov. 

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