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Léon Tolstoï estimait que Résurrection, le dernier roman qu’il écrivit, était le meilleur de tous. Il y raconte l’histoire d’un noble qui séduit une jeune fille puis l’abandonne. Dix ans plus tard, il est choisi comme membre du jury qui doit juger une prostituée accusée du meurtre crapuleux d’un de ses clients. Il reconnaît en la jeune femme celle qu’il avait abandonnée. Il décide alors de changer totalement de vie et de la suivre jusqu’au bagne où elle doit purger sa peine.
Ce film de Mikhaïl Schweitzer, qui a étudié auprès de Sergueï Eisenstein, est à ce jour la seule adaptation de Résurrection en langue russe. Le réalisateur, également auteur du scénario, resta très fidèle au texte du romancier.
En 1962, en marge du festival du film de Locarno, la fédération internationale de la presse cinématographique FIPRESCI décerna son prix de la meilleure actrice à Tatiana Siomina, l’interprète de Katia Maslova.
L’épopée cinématographique réalisée par Sergueï Bondartchouk n’est pas moins époustouflante que le roman de Léon Tolstoï. Le tournage des quatre parties de ce film dura environ six ans. Les costumiers s’attachèrent à reproduire le plus fidèlement possible les vêtements de la première moitié du XIXe siècle. Près de quinze mille figurants participèrent aux scènes de bataille.
Sergueï Bondartchouk choisit de grands acteurs pour servir le texte de Léon Tolstoï : Oleg Tabakov dans le rôle de Nicolas Rostov ; Viatcheslav Tikhonov, dans celui d’André Bolkonski ; Vassili Lanovoï, dans celui du séducteur Anatole Kouraguine ; Lioudmila Saviéliéva, dans celui de Natacha Rostova. Le réalisateur se réserva celui de Pierre Bezoukhov.
Ce film resta longtemps en tête du box-office soviétique avant d’obtenir un Golden Globe et un Oscar en 1969 pour le meilleur film en langue étrangère.
Cette histoire d’amour, la plus belle de la littérature russe et peut-être de la littérature mondiale, fut portée à l’écran une trentaine de fois (retrouvez les meilleures actrices dans le rôle d’Anna Karénine ici).
Pour les spectateurs russes, l’interprétation la plus juste d’Anna Karénine reste celle de Tatiana Samoïlova, découverte dans Quand Passent les Cigognes, film récompensé de la Palme d’Or au festival de Cannes 1957.
Vassili Lanovoï, un des sex-symboles du cinéma soviétique, tient le rôle de Vronski. A l’époque du tournage du film, les deux acteurs avaient déjà divorcé, situation qui ne pouvait que servir l’interprétation de leur couple à l’écran.
Cette pièce inachevée de Léon Tolstoï est inspirée d’une histoire vraie : le personnage de Fiodor Protassov veut se suicider pour permettre à sa femme d’en épouser un autre. Mais, il n’a pas le courage de passer à l’acte. Il décide alors de se détruire à petits feux : il se met à boire, à s’épuiser en sorties chez les Tziganes. Il finit par se transformer en « cadavre vivant ». Sa femme, le pensant mort, se remarie. Mais, il est appelé à témoigner au tribunal...
Cette pièce fut mise en scène avant la Révolution d’Octobre au MkhAT, le théâtre de Konstantin Stanislavski et Vladimir Némirovitch-Dantchenko. Vladimir Venguerov en proposa une adaptation cinématographique avec Alexeï Batalov, qui jouait Boris dans Quand Passent les Cigognes, dans le rôle-titre. Son interprétation est d’une rare profondeur psychologique. Le rôle de la femme de Protassov fut confié à Alla Demidova.
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Dans cette nouvelle, Léon Tolstoï raconte comment un homme qui soupçonnait sa femme de l’avoir trompé l’a tuée. La censure l’interdit au prétexte de scènes trop osées et de la remise en cause de l’institution du mariage, que l’auteur présente comme un vice rendu licite.
Parce que censurée, cette nouvelle eut du succès. Elle fut portée au grand écran à plusieurs reprises (les premières tentatives remontent à avant la Révolution d’Octobre). L’une des adaptations les plus connues restent celle de Mikhaïl Schweitzer et de sa femme Sofia Milkina. Outre Résurrection, ce réalisateur avait mis en images les Petites Tragédies d’Alexandre Pouchkine, Les Âmes Mortes de Nicolas Gogol et plusieurs récits d’Anton Tchékhov.
Les rôles principaux de La Sonate à Kreutzer sont tenus avec brio par Oleg Iankovski et Irina Selezniova.
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