Au-delà de l’Himalaya: la religion, autre facette de l’œuvre du peintre Nicolas Roerich

Culture
ALEXANDRA GOUZEVA
Devant vous, se dresse le tableau Saint Serge (1932) de Nicolas Roerich. Nombreux sont ceux qui associent cet artiste, en premier lieu, à des paysages exotiques et à des vues de l’Himalaya. Toutefois, son héritage dans le domaine de la peinture religieuse et historique est également très important.

Suivez Russia Beyond sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr

La toile représente Serge de Radonège. Il bénit les soldats russes (seules les lances sont visibles) qui s’apprêtent à participer à la bataille de Koulikovo pour défendre la Russie contre les Tataro-Mongols.

À l’arrière-plan, se trouve la laure de la Trinité-Serge, tandis que le saint tient dans ses mains la cathédrale de la Trinité de ce célèbre monastère. C’est ainsi que les saints défenseurs sont généralement représentés sur les icônes.

À droite de Serge, Roerich a peint l’image du Mandylion, et dans la partie supérieure, il a placé l’Œil de la Providence. Ce symbole rare se trouve également sur des icônes pour rappeler Dieu qui voit tout.

Chose étonnante, Roerich a peint ce tableau en Inde ! Plus tard, l’artiste a offert le tableau au Musée russe de Prague (y avait alors été ouverte une salle entière dédiée à Roerich). Pendant l’occupation, le musée a néanmoins été détruit par les nazis et, après la guerre, l’ambassade d’URSS en Tchécoslovaquie a proposé d’exposer les peintures restantes dans le bâtiment de l’école soviétique de Prague. En 1949, l’ensemble de la collection a finalement été transféré en URSS et Saint Serge est entré à la galerie Tretiakov.

Jusqu’au 10 mars 2024, ce tableau et plus d’une centaine d’autres œuvres picturales et graphiques peuvent être vus à l’exposition anniversaire de Roerich à la galerie Tretiakov de Moscou.

Dans cet autre article, découvrez sept chefs-d’œuvre de Nicolas Roerich.