Les Frères Karamazov de Dostoïevski résumé en quelques mots seulement

Russia Beyond (Constantin Chapiro/Domaine public; Getty Images; folio classique)
Ce roman rempli de réflexion psychologique et religieuse est à la fois une intrigante enquête! Connaître le sujet de l’œuvre et son message est important pour prétendre être bien instruit.

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Fiodor Karamazov a trois fils qui ne se sont jamais bien entendus. L’un d’entre eux est suspecté d’avoir tué leur père pour une femme et l’argent… Mais qui est le coupable, et pourquoi ?

Dimitri, Ivan et Aliocha sont tous les trois fils de Fiodor Karamazov, un propriétaire terrien de province lubrique et cynique. Ils ont des caractères et une vision de la vie complètement différents.

Le benjamin, Aliocha, la vingtaine, est en voie de devenir moine. Il est croyant et passe tout son temps dans le monastère près de chez lui, avec un vieux sage du nom de Zosime. Vient ensuite Ivan, un homme de science, un philosophe et un sceptique au sang-froid. Il occupe son esprit à réfléchir sur l’existence de Dieu, de l’âme… Il débat toujours avec Aliocha des questions religieuses.

Les deux, Aliocha comme Ivan, se préoccupent de la relation entre leur père et leur frère aîné. Dimitri, issu du premier mariage de Fiodor, n’a jamais été gâté, ni par l’attention de son père, ni par l’amour, sans parler d’argent. À un âge très précoce, il a déménagé chez un membre de la famille, et ils ne se sont pas beaucoup croisés depuis. Dimitri est un homme au tempérament ardent et passionné (et tient son caractère de son père). Le roman commence par une scène où Dimitri demande de l’argent à son père et une partie de l’héritage, l’accuse de ne pas avoir été présent dans sa vie. Cependant, Fiodor ne veut rien entendre. Leur piteuse relation n’est point facilitée par leurs sentiments envers Grouchenka, femme à qui les deux hommes font la cour et qui les séduit volontairement tous les deux.

>>> Un bref résumé de Crime et châtiment de Fiodor Dostoïevski

Dimitri suit désespérément Grouchenka et essaie de la surprendre avec son père. Ivan craint qu’en raison de de cette femme et de l’argent, Dimitri puisse tuer son parent. Une nuit, Dimitri s’enivre avec Grouchenka, lorsque des policiers arrivent pour lui annoncer le meurtre de son père… Il est arrêté comme principal suspect.

Cependant, le vrai tueur se révèle à Ivan. Il s’agit du laquai de son père, qui s’est avéré être le fils caché de Fiodor, qu’il a eu avec une servante. Ce fils, Smerdiakov (qui, en russe, se traduit par « puant »), dit qu’il a été inspiré par les réflexions d’Ivan – s’il n’y a pas de Dieu, alors toute morale est absente, donc tout est permis. En même temps, Smerdiakov a un alibi, car il prétend avoir eu une crise d’épilepsie. Néanmoins, ne pouvant pas supporter ce qu’il a fait, il se donne la mort.  

La dernière partie du roman est une longue description du procès de Dimitri. Ivan raconte l’histoire de Smerdiakov, mais finit en hystérie, alors personne ne le croit, pensant qu’il essaie juste de sauver son frère. Le procureur et un avocat célèbre, de leur côté, tiennent des discours incroyables. Finalement, innocent, Dimitri est condamné à la prison.

Le sens du roman

Dostoïevski a emprunté l’histoire d’un vrai fait divers qu’il a lu dans le journal. Cependant, ce n’est que la partie détective du roman, car son sens est beaucoup plus profond.

Le tout dernier ouvrage de Dostoïevski est la quintessence de son analyse de la nature de l’amour, du péché, de Dieu et de la morale. Le roman est incroyablement psychologique (et Dostoïevski est un pionnier du genre parmi les auteurs russes). Il essaye de comprendre l’âme russe et de disséquer les pensées et les actes des personnages. Pourquoi agissent-ils ainsi ? Par quoi sont-ils poussés à commettre leurs péchés ? C’est ce qui préoccupe davantage l’auteur.

La pièce Les Frères Karamazov sur la scène du Théâtre académique Vladimir Maïakovski de Moscou

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Le personnage de Zosime est un vieux moine qui prodigue de sages conseils et mène une vie parfaitement chrétienne rimant avec autodiscipline et prières. Il a un prototype dans la réalité, le susnommé Ambroise d’Optine, un starets et moine, canonisé avant même sa mort. Sa personne est un exemple de foi qui peut sauver une âme.

Dans cet autre article, retrouvez un bref résumé du roman Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov.

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