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Mémoires d'un chasseur, 1847 – pour en savoir plus sur le mode de vie des serfs dans les provinces de l'Empire russe
De retour de l'étranger, un chasseur russe, rappelant en quelque sorte l'écrivain lui-même, parcourt son pays natal avec un chien et décrit la vie de la paysannerie russe.
Un serf nommé Khor, bien qu'il ne sache pas lire, est intelligent à sa manière et a même réussi à s'enrichir. Il semble avoir la cote auprès de son propriétaire, et vit même séparément du reste des paysans. Quant à Arina, elle a servi comme femme de ménage chez l'épouse d'un comte de Saint-Pétersbourg. Les propriétaires ne permettaient pas à leurs domestiques de se marier et quand Arina est tombée enceinte d'un laquais, le comte l'a renvoyée au village. L'enfant est décédé, mais le meunier local a rachetée la jeune femme et l'a épousée.
Ce recueil de nouvelles a apporté une popularité folle à Tourgueniev. Cependant, le censeur, qui a permis son impression, a été révoqué par ordre personnel du tsar Nicolas Ier. Tourguenievétait en effet trop explicite dans sa critique du servage. Il s'agit de l'un des rares livres de la littérature russe du XIXe siècle, où au premier plan ne se trouvent pas des nobles, mais de simples paysans.
Pères et Fils, 1862 – pour en savoir plus sur l'humeur philosophe de la noblesse au milieu du XIXe siècle
Le sombre intellectuel Bazarov rend visite au père et à l'oncle de son jeune ami optimiste. Ils mènent des conversations, mais ne peuvent s'entendre, la jeune génération insistant sur sa vision du monde, sur la négation des règles de la bienséance, de la morale, et même de Dieu, ce qui était à la mode à cette époque. L'ancienne génération ne peut pas accepter cela. Dans son déni de tout, Bazarov rejette également l'amour d'une femme intelligente et indépendante qui habite non loin du domaine où se déroule l'action. Malgré ses idées, « progressistes » pour son époque, Bazarov ne semble pas particulièrement heureux, d'ailleurs, à la fin du roman, il meurt des suites d'un accident absurde.
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De ce roman, la société russe a appris l'existence de gens comme Bazarov – les nihilistes. Tourgueniev a également ridiculisé l'émancipation excessive. Dans son roman, il a pour cela décrit un personnage caricatural – une dame qui fume et exprime des pensées déplacées qu'elle a lues dans des livres intelligents.
Quiconque connaît ne serait-ce qu’un peu la littérature russe a probablement entendu parler de ce livre. Son nom est entré dans le langage courant. Grâce au roman, le peuple russe a repensé philosophiquement l'éternelle question des « pères et fils ».
Assia, 1858 – pour pleurer sur un amour malheureux
Le narrateur rencontre en Allemagne un couple étrange – Gaguine et sa sœur Assia... Ou peut-être ne s’agit-il pas du tout de sa sœur ? Des sentiments éclatent entre la jeune femme et le narrateur, mais ils ne sont pas destinés à être ensemble.
Il faut dire que les héroïnes de Tourgueniev sont des personnages profonds, avec une gamme d'émotions, la capacité de ressentir de vrais sentiments et, surtout, sont moralement beaucoup plus stables que les hommes.
Si vous ne trouvez pas cette nouvelle dans votre librairie, vous pouvez commencer par Premier Amour (1860) – après avoir lu ce livre, la probabilité d’un bain de larmes est encore plus grande.
Nid de gentilhomme, 1859 – pour aspirer à la disparition de la noblesse décrite dans Guerre et paix de Tolstoï
Le noble Lavretski a longtemps vécu à Paris, mais sa femme l'a trahi et il est retourné dans son domaine familial situé quelque part dans le centre de l'Empire russe, où il est tombé amoureux d'une jeune Liza, pleine de principes et profondément religieuse. Dès que le héros lui a expliqué ses sentiments, il a découvert que sa légitime épouse était également revenue...
Ce roman un peu décadent raconte l'histoire de la dégénérescence des « nids de gentilhomme », de la désolation des domaines, dans lesquels la vie battait autrefois son plein. Auparavant, la noblesse locale y jouait de la musique et discutait de littérature et de politique, mais maintenant tout le monde est parti à l'étranger ou a déménagé dans les grandes villes. Même les gens eux-mêmes semblent s’être dégradés, relate Tourgueniev avec nostalgie.
À la veille, 1860 – pour tout abandonner et aller au bout du monde pour votre bien-aimé
Elena n'était pas une jeune femme choyée, elle voulait passionnément aider les pauvres, les malades et les animaux. Sa nature forte exigeait la manifestation d'un grand amour qui s'accumulait dans son cœur. Un jour, elle rencontre un Bulgare obsédé par l'idée de sauver son pays des Turcs. Malgré ses sentiments pour Elena, il ne veut pas renoncer à sa dette d'honneur.
Après que Tourgueniev ait été témoin de la Révolution de février 1848 en France, ait vu les pogroms et les corps des personnes tuées, il a perdu son ancien esprit révolutionnaire. Cependant, il était intéressé à dépeindre un tel héros qui aspirait aux changements.
Dans cet autre article, nous vous donnions cinq raisons pour lesquelles Tourgueniev est tout aussi cool que Tolstoï.