Photographie: lorsque la banlieue moscovite se change en univers cyberpunk mélancolique

Culture
OLEG EGOROV
Moscou, comme toutes les mégalopoles du monde, peut parfois être grisante de part son gigantisme, sa foule, so, vacarme et ses mouvements incessants. Cependant, on peut y déceler tout de même une once de fantaisie, ce qu'est parvenu à capturer le photographe Konstantin Vikhrov.

Enseignes néons, bâtiments sombres, supermarchés omniprésents, drogueries, sex shops, horizon caché par de monotones immeubles : une vision si familière pour les habitants des grandes villes qu’ils finissent généralement par ne plus y prêter attention. Néanmoins, certains parviennent encore à y trouver de l’inspiration.

Konstantin Vikhrov, un photographe de Moscou, est l’un de ces rares individus. Ses images de la capitale russe semblent issues d’un film cyberpunk (Blade Runner par exemple).

Lumières fluorescentes, fumée s’élevant au-dessus des ombres, personnages douteux.

La seule différence est qu’au lieu de mettre en scène des extraterrestres, Harrison Ford ou Ryan Gosling, il est ici question d’ordinaires Moscovites.

Habituellement, il réalise ces photographies dans des quartiers reculés de la mégalopole, loin de la place Rouge et du centre glamour. Au début, il avait appelé sa page publique sur VKontakte (équivalent russe de Facebook), où il publiait ses clichés, « Prendre des photos pour des kebabs », mais l’a finalement rebaptisée « Boondock Runner », en référence au classique de Ridley Scott.

Vikhrom semble être sceptique vis-à-vis de Moscou. « Une urbanisation anormale, des bâtiments modernes trop près les uns des autres et juste à côté de vieux édifices soviétiques, des supermarchés partout, c’est pourri, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La seule chose qu’il nous reste à faire est de devenir fous et d’apprécier cela en tant que spectateurs », a-t-il déclaré à TJournal.

Paradoxalement, il confie également ressentir définitivement une sorte de syndrome de Stockholm envers cette ville, et cela se constate dans ses photos, pleines d’une grâce urbaine mélancolique.

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