Adieu, chapka : les quatre villes les plus chaudes de Russie

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Quand on pense à la Russie, le froid est l’une des caractéristiques qui vient fréquemment à l’esprit. Pourtant, dans certaines villes russes, les gens peuvent passer presque tout l’hiver sans voir de neige et arborer un bronzage parfait. Des femmes portant de la fourrure à une température de 10°C à la culture des pastèques jaunes, en passant par la cuisine juive de Crimée et le cognac des montagnes daghestanaises: RBTH a testé pour vous les villes les plus chaudes de Russie.

Sotchi

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La région de Krasnodar (sud de la Russie) est la plus chaude de la Russie. Elle est d’ailleurs réputée pour abriter les fameuses stations balnéaires de Krasnodar, Sotchi, Anapa et Guelendjik. Mais c’est la ville de Sotchi qui bat les records de température, avec un mercure à 39°C, alors qu’elle fut, paradoxalement, la ville hôte des Jeux olympiques d’hiver en 2014.

A la suite de cet évènement sportif mondial, Sotchi est passée du statut de station balnéaire soviétique sans fioritures, où l’on vend des chachliks et fait du karaoké à tous les coins de rue, à celui de métropole comprenant des cafés, des bars et des boutique de mode pour tous les goûts.

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Toutefois, même après un tel lifting, cette ville du sud n’a pas perdu son charme de station balnéaire historique. On peut toujours y voir des femmes se baladant en manteau de fourrure par 10°C (car sinon « à quel moment pourraient-elles les porter ? », vous répondront les habitants) et il reste possible d’acheter sur la plage un tchourtchkhela bien collant, cette douceur géorgienne consistant en une brochette de noix trempées dans du jus de raisin. 

Impossible donc de passer à côté de cette station balnéaire connue pour ses chachliks (brochettes) et ses karaokés. Pour pousser la chansonnette, rien de tel que ces établissements grand public bien représentés dans le projet photo « Sotchi » de Rob Hornstra, qui a raflé la première place dans la catégorie « Histoire » du World Press Photo.

Astrakhan

Source : Maxim Korotchenko / TASSSource : Maxim Korotchenko / TASS

En Russie, on cultive aujourd’hui des pastèques dans de nombreuses régions, même dans la glaciale Sibérie. C’est pourtant à Astrakhan, où la température moyenne en été est de 25°C, qu’elles poussent le mieux. D’un rouge intense, sucrées et juteuses, elles valent le détour et c’est d’ailleurs pour cela que le Festival de la pastèque s’y tient en août : on peut y goûter différentes variétés de ce fruit tigré, et même savourer la pastèque jaune, cultivée par des agriculteurs locaux.

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Si la pastèque est l’un des attraits de la chaude Astrakhan, c’est loin d’être le seul ; contempler la Volga et son embouchure dans la mer Caspienne est un spectacle à ne pas rater. Certaines compagnies privées d’Astrakhan proposent de louer des canots, tandis que les agences touristiques proposent des séances de pêche à la ligne.

Sachez également que mis à part la pastèque, le produit phare d’Astrakhan est le thon, ainsi que d’autres poissons pêchés dans la Volga : il est possible de se fournir au marché aux poissons de la ville, nommé « Selenskie Isady ». Enfin, ne partez pas sans avoir visité le magnifique kremlin d’Astrakhan, bâti sous le règne d’Ivan le Terrible à la fin du 16e siècle.

Eupatoria 

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Si Yalta et Sébastopol sont considérées comme les villes les plus chaudes de Crimée, il n’y a toutefois qu’à Eupatoria que les températures peuvent atteindre 41°C. Cette ville de 100 000 habitants n’attirera pas uniquement les vacanciers en quête d’un beau bronzage ou simplement d’un bain de soleil à la plage : une balade à Eupatoria emmène les voyageurs sur les traces de différents peuples.

Ainsi, en parcourant la vieille ville, on peut jeter un œil sur le quartier paisible et confortable qui fut jadis le lieu de résidence des Caraïtes, c’est à dire les juifs de Crimée, ainsi que sur leurs lieux de culte, les kenassas. Sans oublier le café Karaman, où il est possible de déguster des plats caraïtes, la carte de visite d’Eupatoria : parmi eux, le yantyk, pâtisserie fourrée à la viande, et le khamour-dolma, petits raviolis dont la taille était soigneusement réglementée par les Caraïtes au moyen d’une alliance. 

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En poursuivant votre balade en ville, à l’abri de la chaleur étouffante, vous tomberez probablement sur la mosquée Djouma-Djami et sur l’église grecque du Prophète Elie avec ses vitraux, ainsi que sur anciens bains turcs que l’on ne trouve plus en Crimée qu’à Eupatoria.

Makhatchkala

Source : Viacheslav Prokofiev / TASSSource : Viacheslav Prokofiev / TASS

Capitale de la République du Daghestan, surnommée « le pays montagneux » à cause de son relief, Makhatchkala est une des villes les plus chaudes de Russie. En effet, le mercure peur en été y avoisiner les 38°C.

C’est pourquoi il est particulièrement agréable de profiter des longues soirées chaudes qu’offre la ville, par exemple en se promenant près du phare entouré par des pêcheurs et de petites maisons basses, ou encore en s’asseyant sur la plage de sable pour contempler la mer Caspienne. 

Source : Dmitry Rogulin / TASSSource : Dmitry Rogulin / TASS

Encore mieux : achetez le légendaire cognac du Daghestan, ou son vin, et rendez-vous sur la montagne Tarki Taou qui offre un magnifique panorama sur Makhatchkala et la mer Caspienne : il fut un temps où la route de la soie s’y frayait un passage. Aujourd’hui s’y dresse le village de Tarki, qui compte un millier d’habitants.  

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