Des espèces éteintes et inconnues de pikas découvertes dans une grotte de l’Extrême-Orient russe

Pika d'une espèce actuelle

Pika d'une espèce actuelle

airboy123/Visualhunt

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Dans la célèbre réserve naturelle de la Terre du léopard, dans le Primorié, région de l’Extrême-Orient russe, ont été découverts un nouveau genre et de nouvelles espèces disparus de pikas, petits mammifères proches des lapins, rapporte le parc sur son site. Une trouvaille effectuée par les chercheurs du Centre scientifique fédéral de biodiversité du biote des sols de la filiale extrême-orientale de l'Académie des sciences de Russie.

« Les scientifiques ont trouvé des restes de pikas anciens, dont l'âge est estimé entre 10 000 et 51 000 ans. […] La découverte scientifique a été faite dans la grotte calcaire Soukhaïa, située à quelques kilomètres du village de Barabach. Les restes ont été recueillis dans les couches supérieure et inférieure de sédiments localisés à l'extrémité de la grotte, longue de 21 mètres. L'analyse en laboratoire des os et des dents extraits a montré qu'ils n'appartiennent à aucune des espèces de pikas connues par la science », peut-on lire dans la publication.

Pika d'une espèce actuelle

Or, l’emplacement de cette trouvaille vient en réalité bouleverser les croyances scientifiques au sujet de ces petits animaux, puisque l’on considérait jusqu’alors que toutes les anciennes espèces apparentées avaient disparu bien avant cela.

« Tous les représentants des genres fossiles de pikas se sont éteints au début du Pléistocène (il y a environ un million d'années). À cet égard, ce n’est même pas la description des trois nouvelles espèces et du nouveau genre endémique de pikas qui présente le plus grand intérêt, mais leur présence dans les couches de sédiments du Pléistocène tardif (il y a 126 000 ans – 11 700 ans), s’étonne le professeur Mikhaïl Tiounov, docteur en sciences biologiques. Cette découverte laisse également entendre que les conditions paléogéographiques et climatiques du Sud du Primorié au Pléistocène tardif ont non seulement permis l'existence pendant une plus longue période d'un certain nombre d'espèces éteintes dans d'autres régions, mais ont aussi probablement contribué à la formation d'espèces ».

L’année dernière, dans cette même réserve avait été découverte une nouvelle espèce disparue d’écureuil volant géant. Nous vous l’annoncions dans cet autre article.

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