Le début de ce mois de novembre a marqué le commencement d’une révolution dans le secteur du commerce de détail. Le géant chinois Alibaba Group a en effet lancé sa nouvelle stratégie et a, en guise de terrain d’expérimentation, choisi la Russie pour y ouvrir, dans 11 villes, les premiers magasins en réalité virtuelle du monde.
En 2016, Ilia Flaks, entrepreneur et fondateur de la startup Fibrum, basée à Moscou, avait eu une bonne intuition en présentant son nouveau casque de réalité virtuelle à Jack Ma, deuxième fortune chinoise et directeur d’Alibaba Group. Un an plus tard, grâce à cette récente collaboration, faire son shopping en réalité virtuelle est aujourd’hui possible en Russie. Si ces boutiques venaient à rencontrer le succès, la compagnie chinoise pourrait par ailleurs en inaugurer à travers le monde entier.
AliExpress, un service de commerce de détail en ligne faisant partie du groupe Alibaba, a placé 121 « marqueurs », également appelés « magasins virtuels », dans les centres commerciaux et dans les rues de plusieurs villes russes. Un utilisateur peut ainsi « rentrer » dans l’une de ces enseignes à l’aide de l’application de Fibrum, puis voir en 3D les différents produits disposés sur les étagères et obtenir des informations supplémentaires en cliquant dessus.
« Nous espérons que l’exemple couronné de succès du détaillant chinois inspirera d’autres marques à explorer la réalité virtuelle », s’est enthousiasmé Ilia Flaks. Dans cette boutique virtuelle, le potentiel client a la possibilité de voir les biens sous différents angles, de les étudier en détail. « De plus, l’utilisateur peut obtenir des promotions en ligne, des réductions, des coupons et bien plus encore », précise-t-il.
AliExpress a investi près de 12 millions de roubles (172 920 euros) dans ce projet, et la compagnie s’attend à ce que les consommateurs effectuent des achats par simple curiosité, dans le seul but de tester cette nouvelle expérience.
Selon Mark Zavadski, directeur du développement business du service AliExpress pour la Russie et la CEI, la principale ambition de ce projet est d’attirer de nouveaux clients.
Le 3 novembre, quatre villes, Ekaterinbourg, Omsk, Tcheliabinsk et Novossibirsk, ont accueilli les premiers de ces magasins virtuels. Des « marqueurs » ont ensuite également fait leur apparition dans d’autres grandes métropoles du pays : à Oufa, Samara, Kazan, Rostov-sur-le-Don, Nijni Novgorod, Saint-Pétersbourg et Moscou.
L’expérience, qui devait s’achever le 11 novembre, devrait permettre au groupe Alibaba de conclure si le shopping virtuel a de l'avenir ou non. Si tel est le cas, la compagnie chinoise pourrait rapidement étendre ce système au monde entier.
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