Quand le chien a repris courage.
Service de presseL’entreprise de prothèses d’Ekaterinbourg (Oural) a ouvert l’année dernière un atelier pour les animaux. Son premier client a été la chienne Massiania qui avait une patte avant sectionnée.
Le maître du client était au désespoir après avoir été refoulé par un grand nombre d’usines. Quand il s’est adressé aux spécialistes de l’entreprise d’Ekaterinbourg, ceux-ci n’ont pas hésité et ont décidé d’entamer la fabrication de prothèses pour chiens.
« Il n’y a aucune différence entre la fabrication de prothèses pour les animaux et pour les hommes, explique Elena Kitaïeva, manager de la section Orthopédie pour animaux de l’entreprise d’Ekaterinbourg.
Les dispositifs sont faits avec les mêmes matériaux et doivent être ajustés de la même manière à leur propriétaire. La seule différence est que l’homme peut nous dire si la prothèse lui fait mal quelque part et l’animal non. Ce qui fait que la fabrication de prothèses pour les animaux est plus compliquée que pour les hommes ».
L’entreprise a aménagé un local spécial avec une entrée séparée pour les maîtres et leurs chiens. Les médecins y réalisent le moulage du moignon, l’essayage et l’adaptation de la prothèse et y donnent des consultations. Les demandes sont très nombreuses et viennent non seulement de Russie, mais également des pays voisins.
Malheureusement, il n’est pas possible d’aider tous les animaux, car la prothèse n’est fabriquée que si l’animal est en bonne santé, s’il n’a pas perdu plus de 50% de la patte et si son maître peut le faire venir sur place.
L’entreprise fabrique d’autres produits orthopédiques. Ainsi, les orthèses tête/cou destinées à maintenir ou immobiliser le cou et la tête du chien lors de blessures et de pathologies ne sont fabriquées nulle part ailleurs en Russie.
Les chariots peuvent également aider le chien à retrouver la mobilité de ses pattes arrière. En Russie, ces chariots ne sont confectionnés que par des spécialistes privés concentrés au sein de quelques rares sociétés, dont Animal Mobile de Moscou qui propose non seulement des chariots pour le train arrière, mais également des chariots à quatre roues au cas où l’animal souffrirait d’un manque de mobilité de toutes ses pattes.
« Nos chariots ont été mis au point avec la participation d’ingénieurs de la vieille école soviétique, qui étaient capables de faire une fusée à partir de rien, et en coopération avec des chirurgiens vétérinaires. A la différence de la plupart des autres appareils russes et étrangers, ils sont réalisés en acier, ce qui les rend très légers et en même temps très solides », a dit Goulnara Odjkha, directrice d’Animal Mobile.
Ces chariots permettent à l’animal de mener une vie… de chien, en courant et jouant comme ses congénères. Dans certains cas, le maintien de la capacité à bouger permet au chien de se rétablir entièrement et de retrouver sa mobilité. « Le chien a repris courage, il est de bonne humeur, il va mieux. Ses pattes arrière ont préservé une certaine mobilité et le chien les agite dans son sommeil ! » écrit, ravi, le propriétaire d’un chien.
L’une des dernières trouvailles dans le domaine de la réadaptation est un tapis de course placé dans l’eau de la société Fit4Pet qui permet aux chiens de retrouver leur mobilité après des interventions chirurgicales, de perdre du poids et d’améliorer leur endurance.
« Les concepteurs se sont appuyés sur la pratique des grands vétérinaires de la réadaptation et des spécialistes de la médecine du sport ayant l’habitude du matériel européen, a indiqué le directeur exécutif de Fit4Pet, Alexeï Mokhnatkine. Nous avons pris en compte tous leurs avis et nous avons appliqué des innovations qui n’existaient pas sur ces appareils ».La nouveauté russe offre au patient un confort particulier et une entière sécurité. L’eau remplit le bassin plus vite et avec moins de bruit que d’habitude, ce qui évite au chien un stress supplémentaire.
Le médecin peut se trouver à l’intérieur du réservoir, à côté du chien, ce qui est très important pour les animaux gravement malades. L’eau est soumise à plusieurs étapes d’épuration, les propriétaires des chiens insistant sur sa qualité, a ajouté Alexeï Mokhnatkine.
Des appareils aussi complexes et qui prennent beaucoup de place sont commandés essentiellement par des établissements vétérinaires et des sociétés qui travaillent avec des chiens sportifs, mais certains centres d’élevage et animaleries commencent eux aussi à s’intéresser vivement aux tapis de course aquatiques.
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