Une tragédie tadjike:«Mon mari est parti travailler en Russie»

Cette série dépeint la vie des femmes au Tadjikistan, l’un des pays les plus pauvres et les plus reculés d’Asie centrale. Entre 1,5 et 6 millions de Tadjiks vivent et travaillent en Russie pour pouvoir nourrir leurs familles à cause du chômage qui sévit dans leur pays. Pour la plupart, ce sont des jeunes hommes qui exercent des métiers difficiles et dangereux que les Russes dédaignent. Ainsi, au cours des dix dernières années, le Tadjikistan est devenu un pays de femmes qui doivent s’occuper de tout : la maison, les enfants, les parents âgés et les problèmes quotidiens. Cette série a pour but de montrer leur vie sans les hommes. La solitude et le sentiment d’impuissance, mêlés d’énergie et d’espoir, sont les principaux enseignements de cette histoire.

Être une femme. Adila a une grande famille, un mari et trois fils qu’elle n’a pas vus depuis deux ans. Ils travaillent dans la ville d’Omsk, en Russie, et ne peuvent pas retourner chez eux, car leur employeur a confisqué leurs passeports et les empêche de repartir.

Attendre. Farichta n’a pas vu son mari depuis bientôt un an. Il est parti travailler en Russie trois semaines après leur mariage.

Être forte. Le village d’Anzurat est situé à 8 km de la route. Elle a dû tout porter dans sa maison elle-même.

Espérer. Goulnamo et son mari mettent de l’argent de côté pour leur nouvelle maison. Son mari travaille en Russie huit mois par an et Gulnamo s’occupe de leur maison et de la famille toute seule. Ils espèrent commencer la construction dans deux ans.

Être obéissante. Sunam ne montre pas son visage, car elle craint que son mari en Russie puisse apprendre qu’elle pose pour un inconnu.

Résister. Les parents du mari d’Achona la maltraitent. Elle doit s’occuper de tout le ménage, alors qu’elle étudie pour devenir infirmière en même temps. Elle rêve de suivre son mari en Russie.

Rester au chaud. Le village de Kara-Art, où vit Baizo, est situé dans le désert montagneux de Pamir, où les températures peuvent atteindre -45-50 °C.

Rester jeune. Choukrona, 68 ans, s’occupe de ses quatre petits-enfants. Leurs parents sont partis travailler en Russie quand le plus jeune n’avait que sept mois.

Croire en amour. Seule l’une des quatre filles de Sayera est mariée. Tous les jeunes hommes du village sont partis travailler en Russie.

Accomplir son devoir. Bahor est revenue chez elle après six ans de travail à Moscou pour s’occuper de ses parents âgés.

Rêver. Chakhnoza étudie dans une école où il n’y a aucun enseignant de langues étrangères. Elle apprend le russe, l’anglais et le farsi toute seule avec ses livres. Elle rêve de devenir journaliste.

Vivre coûte que coûte. La petite Doulhuoz est élevée par ses grands-parents âgés. Elle n’a jamais vu sa mère et son père.

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