Profession: hôtesse de train dans la plus grande contrée du monde

Sergeï Fadeïtchev/TASS
Traverser la Sibérie enneigée à bord d’un train est une aventure sans aucun doute inoubliable. Les «provodnitsa», ces hôtesses de train, seront à vos côtés pour rendre votre trajet agréable: outre le contrôle des billets, leur tâche comprend la distribution de draps propres, la préparation du thé. Elles veillent aussi à ce que les passagers ne ratent pas leur arrêt et que personne ne soit oublié sur le quai.

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Les chemins de fer de Russie sillonnent la plus grande contrée du monde, reliant entre elles tant des villes de plus d’un million d’âmes que de petites bourgades, et ce, de Kaliningrad, dans l’Ouest, à Vladivostok, en Extrême-Orient. Pour beaucoup de citoyens, le train est le moyen de transport le plus accessible. Le long du voyage, ce sont les hôtesses qui s’occupent du confort des passagers. En Russie, on les appelle « provodnitsa ».

Sur la photo : une hôtesse de train en attente des passagers du Sapsan, ce train à grande vitesse qui relie Moscou et Saint-Pétersbourg.

Certes, les hommes « provodniks » comptent aussi parmi les représentants de ce métier, cependant les femmes sont beaucoup plus nombreuses.    

Le drapeau jaune brandi par les hôtesses est un signal envoyé au machiniste : aucune entrave au départ du train !

Une provodnitsa du train Don paisible, appelé en l’honneur du roman de Mikhaïl Cholokhov, qui relie la capitale à Rostov-sur-le-Don, dans le Sud du pays.

Certes, tous les trajets ne prennent pas six jours, voire une semaine, comme celui reliant Moscou à Vladivostok, mais par exemple, pour se rendre en train à Kaliningrad, cette exclave russe, depuis la capitale il faut mettre près de 20 heures. Pour aller à Simferopol, via le pont de Crimée, il en faudra 33 ! Ainsi, les représentantes de ce métier passent une partie de leur vie sur les rails.

Une hôtesse du train Tavria, circulant entre Moscou et Simferopol.

Que serait un trajet en train sans thé servi dans les fameux porte-verres en métal ? Cette tradition plonge ses racines au XIXe siècle, lorsque les chemins de fer se démocratisaient dans le pays. Et ce sont, bien évidemment, les hôtesses qui distribuent cette boisson si chère au cœur des Russes à l’intérieur des voitures.

L’uniforme des hôtesses varie en fonction des saisons. Sur la photo, on voit celui d’été porté par une provodnitsa du train Sapsan. Une petite parenthèse : le nom de ce dernier se traduit comme « faucon pèlerin » et d’ailleurs en Russie, on a cette habitude d’appeler les trains en l’honneur des oiseaux. Ainsi le train de banlieue Ivolga (loriot) circule dans la région de Moscou, et le train Strij (martinet) relie Moscou à Berlin.

En outre, l’uniforme porté lors des trajets internes varie de celui arboré pour les liaisons internationales. Sur la photo, une hôtesse du train circulant entre Saint-Pétersbourg et Soukhoumi, en Abkhazie.

Beaucoup d’hôtesses sont des étudiantes qui profitent de ce métier pour découvrir le pays.

Hôtesse du train Ruskeala Express qui relie la ville carélienne de Sortavala au parc où, sous l’Empire russe, se trouvait une carrière de marbre. Son uniforme est inspiré par le style du début du XXe siècle.

Même dans les fameux wagons-couchettes (platzkart), les hôtesses ont un compartiment qui leur est propre. 

En attendant l’arrêt. 

Dans cet autre article, nous vous expliquions pourquoi les trains de nuit en Russie sont un voyage dépaysant à part entière.

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