L’Union des invalides de guerre russes en France lègue ses trésors de la Grande Guerre à la Russie

МАММ/МDF/russiainphoto.ru

Les archives de l’Union des invalides de guerre russes en France ont, il y a quelques jours, fait don de divers objets et documents datant de la Première Guerre mondiale à différentes institutions moscovites et saint-pétersbourgeoises, rapporte la chaîne de télévision Rossiya 24.

Ayant hérité de son père le devoir de préserver ces véritables trésors historiques, Natalia Boudnitchenko, à la tête de l’Union et en charge de ses archives, a en effet pris la décision de s’en séparer à l’occasion du centenaire de la fin du conflit.

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Ce sont ainsi des croix de l’Ordre impérial et militaire de Saint-Georges, une bannière, des photographies d’époque, des lettres et documents, ainsi qu’une riche cartothèque comprenant des informations sur les membres de l’armée impériale mais également sur les combattants volontaires ayant répondu à l’appel du tsar, qui ont été confiés aux soins des Archives nationales de Moscou et du Musée de l’artillerie de Saint-Pétersbourg.

« Derrière chacune de ces cartes se cache la tragédie d’une famille entière, car on peut seulement imaginer ce qui est arrivé à cette femme et à cette fille, qui ont vécu en Russie soviétique avec un nom allemand et dont le père et mari était en France », confie une employée des archives nationales présentant la carte du colonel Sergueï Kruber, blessé en Allemagne au début de la guerre.

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L’Union des invalides de guerre russes a été fondée en 1920 par le général Piotr Wrangel à Constantinople. Cette organisation, qui vit grâce aux dons, a pour but de protéger les gens et les traditions de l’armée russe. En France, elle disposait initialement d’une maison à Nice, près de la cathédrale orthodoxe, avant d’emménager à Montmorency, en région parisienne, puis de disparaître à la mort des derniers invalides présents dans l’Hexagone.

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