«Nous ne bloquerons rien»: Poutine s’exprime au sujet du sort des réseaux sociaux

Kremlin.ru

En ce 7 juin, le président russe Vladimir Poutine a participé à son annuelle séance télévisée de questions-réponses surnommée Ligne directe, où il réagit aux interrogations de simples citoyens. L’une d’elle portait sur le destin des réseaux sociaux en Russie.

Le populaire service de messagerie Telegram a en effet été banni de Russie il y a plus d’un moins suite à une longue bataille avec les autorités (ses différentes fonctionnalités restent cependant accessibles à de nombreuses personnes).

« La Russie pourrait-elle bloquer YouTube et Instagram ? », a par conséquent aujourd’hui demandé le bloggeur Gouseïn Gassanov au chef d’État.

Lire aussi : Quel comportement en ligne agace les Russes?

« Je comprends vos inquiétudes et comprends celles des gens avec qui vous travaillez sur Internet, a alors débuté Poutine. Nous ne bloquerons rien. Je suis bien au courant de la situation autour de Telegram ».

Il a toutefois fait part de ses craintes en matière de sécurité.

« Vous avez dit être inquiet. Je le suis également, en tant que président, pour la sécurité de la population. Lorsque les services de sécurité me disent que, suite aux explosions dans le métro de Saint-Pétersbourg [3 avril 2017], ils n’ont pas pu détecter les communications entre les terroristes car elles étaient cryptées et que les terroristes ont utilisé [cette application Telegram], comment suis-je censé réagir ? Les problèmes de sécurité prévalent sur le reste », a-t-il en ainsi poursuivi.

« J’encouragerai tous mes collègues à adopter cette approche, qui implique que les renseignements et les agences d’application de la loi doivent avoir recours aux méthodes modernes pour contrer les délits, notamment les crimes liés au terrorisme, sans restreindre la liberté, et particulièrement la liberté sur Internet », a conclu l’homme fort du Kremlin.

La confidentialité sur Internet fait également débat au sein de la société russe. Retrouvez ici ce qu’en pense la population.

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

À ne pas manquer

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies