Une ourse brune à collier blanc aperçue au Kamtchatka

Réserve naturelle de Kronotski / Dmitry Voronov, Liana Varavskaya
La péninsule du Kamtchatka, en Extrême-Orient russe, est célèbre pour sa nature aussi sauvage que préservée, et il se pourrait bien qu’elle ait récemment trouvé sa nouvelle mascotte, baptisée Motya

Une jeune ourse au pelage inhabituel a été observée près du lac Kourile, au sein de la réserve naturelle de Kronotski, dans le Sud de la péninsule du Kamtchatka.

La majorité des oursons bruns naissent avec une « cravate blanche », mais en temps normal elle disparaît progressivement avec l’âge.

Néanmoins, dans le cas de Motya, nom que lui ont attribué les curieux ayant eu la chance de l’apercevoir, cette tâche a perduré et s’est même étendue au poitrail et au haut du dos.

Cette anomalie chromatique chez une espèce déterminée est en langage scientifique appelée aberration. Il s’agit d’un phénomène relativement rare lié à des mutations génétiques et à la sélection naturelle et mériterait par ailleurs de faire l’objet d’études plus approfondies. Il est aussi possible, mais pas certain, que Motya ait un ancêtre albinos.

Hormis cette singularité, Motya mène la même vie que ses congénères bruns. Ses activités favorites ? Attraper des poissons avec sa mère, jouer avec sa sœur Liolia, et se reposer sur le rivage.

« Fin 2016, lors d’une excursion sur la rivière Bystraïa, dans la partie occidentale du Kamtchatka, un groupe de touristes a observé une ourse avec deux petits en pleine croissance. L’un d’eux était presque entièrement blanc, avec des yeux roses. Il n’était néanmoins pas albinos, étant donné que son museau et ses griffes étaient sombres, a déclaré Alexandre Nikanorov, consultant au département scientifique de la Réserve naturelle de Kronotski.De toute l’histoire des observations scientifiques dans les réserves naturelles de Kronotski et de Koriak, jamais nous n’avons rencontré de tels ours au pelage clair ».

La réserve de Kronotski abrite la plus importante population protégée d’ours bruns, puisqu’on y dénombre près d’un millier d’individus. On y constate un nombre important de naissances, notamment grâce à une protection très stricte de cet espace naturel, mais aussi à l’abondance de nourriture, le lac Kourile étant la plus grande zone de frai du saumon rouge connue en Eurasie. Les ours peuvent y trouver également une multitude baies, herbes et autres pommes de pin.

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