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Elle était certes l'épouse du chef de la révolution, Vladimir Lénine, mais il serait injuste de la réduire à son rôle de première dame. Kroupskaïa en aurait été offensée. Elle était avant tout une communiste, une « camarade » de la lutte révolutionnaire. Mais la partie la plus importante de sa biographie est sa contribution à la création du système éducatif soviétique. Kroupskaïa a occupé des postes importants au Commissariat du peuple (ministère) à l'éducation et a supervisé l'ensemble du système de travail avec les enfants, de l'éducation préscolaire à l'organisation de jardins d'enfants en passant par la création de terrains de jeux et l'éducation de la jeunesse communiste. C'est elle qui fut à l'origine des pionniers, que l’on pourrait qualifier de « scouts communistes », ainsi que du Komsomol - l’organisation de la jeunesse communiste.
Autre révolutionnaire et admiratrice de Lénine et de ses idées, elle a rejoint le parti très tôt et, après la révolution, a commencé à promouvoir activement la lutte pour l'égalité des droits des femmes. Elle est devenue la première responsable du département du travail des femmes du Parti. De plus, elle a organisé la première Conférence internationale des femmes communistes. Bien sûr, Armand est connue en raison de sa vie personnelle, qui était cependant inextricablement liée à la vie politique - on suppose qu'elle était la maîtresse de Lénine. Dans le même temps, dans le triangle formé avec Kroupskaïa, tous trois faisaient preuve de respect mutuel et avaient des relations chaleureuses. Quand Armand est décédée subitement, Kroupskaïa était très inquiète en voyant son mari submergé par la peine.
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La révolutionnaire Alexandra Kollontaï a été la première femme ministre non seulement dans l'histoire soviétique, mais aussi de l'histoire mondiale. Dans le tout premier gouvernement soviétique, elle dirigeait le Commissariat du peuple à l’Assistance publique, c'est-à-dire qu'elle était responsable des projets sociaux du jeune État. Alexandra a reçu une excellente éducation à l'université de Zurich, et elle était très appréciée par ses camarades du parti : avant la révolution, elle a effectué les missions personnelles pour Lénine en Europe, mené des campagnes de propagande et noué des contacts avec des groupes de gauche. En plus d'un travail actif au sein du gouvernement soviétique, Kollontaï a dirigé le département de travail avec les femmes pendant de nombreuses années (après Inès Armand). À partir de 1922, elle a également travaillé comme diplomate en Norvège et, de 1930 à 1945, elle a dirigé l'ambassade soviétique en Suède (elle est devenue l'une des premières femmes ambassadrices au monde). Elle a beaucoup fait pour améliorer les relations entre les deux pays et empêcher la Suède de se joindre à la guerre soviéto-finlandaise de 1939.
Stern est né dans une famille juive de l'Empire russe dans l'actuelle Lituanie. Diplômée de l'Université de Genève, elle en est devenue la première femme professeur. En 1925, Stern retourna en Russie soviétique. Son activité scientifique était liée à la biochimie et à la physiologie. En 1939, elle devient la première femme membre de l'Académie des sciences de l'URSS et y dirige l'institut de physiologie. Stern a développé un moyen de faire face au choc post-traumatique, qui consistait en des injections de sels de potassium pour maintenir la tension artérielle, l'activité musculaire et la respiration. La « méthode Stern » a été largement utilisée pendant la guerre.
Moukhina n'est pas seulement la première femme dans ce domaine, mais aussi le seul sculpteur monumental de l'URSS, tous sexes confondus. Dans le cadre du plan de propagande monumentale de Lénine, elle a créé plusieurs monuments sur des thèmes révolutionnaires. Mais, bien sûr, son œuvre la plus célèbre était la sculpture de 24 mètres L’Ouvrier et la Kolkhozienne, l'un des futurs symboles de l'URSS. Les silhouettes étirées vers le haut symbolisaient la quête d’un avenir radieux pour le pays. Le monument est présenté en 1937 à l'Exposition universelle de Paris et impressionne le public. Soit dit en passant, Vera Moukhina est également considérée comme la créatrice du légendaire verre à facettes soviétique.
Pour le monde de la culture soviétique de l'ère du dégel, Fourtseva était une personne légendaire. Elle a commencé sa carrière politique au poste de première secrétaire du comité municipal de Moscou du PCUS, c'est-à-dire qu'elle dirigeait en fait la cellule moscovite du Parti (et était de facto la personne la plus haut placée de la ville). Sous sa direction, un monument à Iouri Dolgorouki, le fondateur de Moscou, a été érigé en face du gouvernement de la ville, et on a construit le célèbre stade Loujniki, le magasin Monde des enfants sur la place Loubianka, ainsi que des théâtres et librairies célèbres. De plus, à son initiative, plusieurs événement internationaux de haut niveau ont eu lieu, dont le Festival international du film de Moscou, où des stars du cinéma hollywoodien et mondial se sont rendues.
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En 1960, Fourtseva devient ministre de la Culture de l'URSS et occupe invariablement ce poste jusqu'en 1974. Il y a aussi des moments négatifs dans sa carrière politique - par exemple, la persécution de Boris Pasternak en 1958. Mais grâce à Fourtseva, la vie culturelle était littéralement en ébullition en URSS - de nombreux projets incroyables ont été mis en œuvre : par exemple, une exposition d’œuvres prises en trophée à la Galerie de Dresde après la victoire sur le nazisme, des expositions de Marc Chagall et Fernand Leger, et même le seul voyage de Mona Lisa de Léonard de Vinci à Moscou.
Une telle success story n’était possible qu'en URSS. La fille d'un conducteur de tracteur et d'une couturière est devenue une héroïne nationale - la première femme à voler seule dans l'espace, le 16 juin 1963. C'est elle, membre d’un aéroclub régional, qui a été choisie pour cette mission glorieuse. Après son vol historique, Terechkova est devenue une légende et un symbole de l'égalité hommes-femmes en URSS. Elle a poursuivi sa carrière de personnalité publique et est toujours membre de la Douma d'État (chambre basse du Parlement russe). En savoir plus sur le vol et le sort de Terechkova ici.
Preobrajenskaïa a commencé à jouer dans des films à l'aube du cinéma russe, avant la révolution. En 1916, elle est passée de l’autre côté de la caméra pour la première fois - et bien que son film ait été salué, selon les souvenirs de Preobrajenskaïa elle-même, les critiques étaient sceptiques concernant le fait qu’une femme soit réalisatrice, et l’on écrivait son nom de famille avec une terminaison masculine sur les affiches. À l'époque soviétique, de tels problèmes de genre ne se posaient plus. Preobrajenskaïa, déjà reconnue, est devenue la première femme professeur de réalisation cinématographique à la Première école d’État du film (aujourd'hui VGuIK) et a également créé son propre studio de théâtre. Preobrajenskaïa a tourné de nombreux films en collaboration avec Ivan Pravov - au début des années 1930, ils étaient considérés comme les réalisateurs les plus titrés du studio moscovite Mosfilm. Leur film Le Don paisible a même participé au premier Festival international du film de Venise en 1932.
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