Comment un général russe a sauvé la vie de Napoléon

Palais de Versailles; Musée de l'Ermitage; Paul Delaroche
Au printemps 1814, l’Empire français a touché à sa fin: les forces alliées ont pris Paris, Napoléon a abdiqué et les Bourbons ont repris le pouvoir dans le pays. Bonaparte a alors été exilé sur l’île d’Elbe, en Méditerranée.

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L’empereur déchu s’est rendu sur la côte sud de la France à bord d’une simple calèche, accompagné d’un petit convoi et de quelques émissaires envoyés par les Alliés. Le tsar Alexandre Ier a par exemple missionné le lieutenant-général Pavel Chouvalov auprès de Bonaparte.

Le cortège de Napoléon a d’abord été accueilli par une foule en liesse. Cependant, au fur et à mesure qu’il avançait vers le sud, l’admiration a fait place au silence, puis à une franche hostilité.

Portrait de Napoléon à Fontainebleau par Paul Delaroche

En Provence, des foules déjà en pleine effervescence ont arrosé Bonaparte de jurons et d’imprécations, et dans la ville d’Orgon, l’attendait un véritable danger.

La foule en colère s’est en effet précipitée sur la voiture, a écrasé le convoi peu nombreux et tenté d’en extraire Napoléon. C’est alors que le comte Chouvalov est venu à sa rescousse : il a résisté à l’assaut des citoyens, puis les a repoussés à coups de poing et de cris.

Le général a ainsi gagné de précieux instants et ordonné au cocher de partir au plus vite d’Orgon. Ayant manqué Bonaparte, la foule s’est donc résolue à mettre en pièces Chouvalov lui-même.

Portrait de Pavel Chouvalov par George Dawe

Néanmoins, lorsque le peuple a appris qu’il se trouvait face à un général russe, la rage a fait place aux acclamations : « Vive nos libérateurs ! ».  

Napoléon, stupéfait, demandera plus tard au comte pourquoi il avait pris un tel risque. « Mon empereur Alexandre m’a confié la tâche de vous amener vivant et indemne sur votre lieu d’exil. Je considère que c’est une dette d’honneur d’exécuter les ordres de mon empereur », lui répondra alors celui-ci.

En remerciement de son sauvetage, Bonaparte a offert au général un magnifique sabre en acier de Damas, qu’il avait reçu plusieurs années auparavant pour sa campagne d’Égypte.

Dans cet autre article, découvrez comment des soldats de Napoléon sont devenus de redoutables cosaques russes.

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