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Il est ici question d’un épisode du célèbre drame militaire de Stanislav Rostotski Ici les aubes sont calmes, dans lequel des jeunes femmes-artilleuses antiaériennes sont filmées en train de se baigner dans un bania (sauna russe). Bien sûr, il a brisé tous les tabous silencieux et n’est littéralement entré dans la version finale du film que par miracle.
La nouvelle du tournage prochain sans vêtements a été un véritable choc pour les actrices. « D’accord, si nous avions été vues par le réalisateur, qui nous semblait alors un homme assez âgé, ou un caméraman du même âge. Mais il y avait tellement de jeunes sur le plateau ! Se déshabiller devant eux était au-dessus de nos forces », se souviennent-elles.
Pour persuader les femmes de se lancer dans une telle aventure, Rostotski a promis que seuls lui et l’opérateur seraient présents sur le plateau. Toutefois, dès que la première d’entre elles, l’actrice de 25 ans Olga Ostroumova, s’est déshabillée et est apparue dans le bania, elle a immédiatement remarqué un autre jeune homme de l’équipe de tournage.
Sans surprise, après le premier visionnage du film, les autorités ont exigé que le réalisateur se débarrasse de cette scène. Néanmoins Rostotski a su la protéger en déclarant qu’on ne pouvait trouver une personne habillée dans un bania et qu’il ne pouvait en être autrement.
Cependant, pour le public soviétique inexpérimenté, une telle audace semblait trop provocante. Le studio a reçu de nombreuses critiques. « Le film, bien sûr, est magnifique, mais comment puis-je rester assise à côté de mon mari alors qu’il y a des femmes nues à l’écran ! », a écrit une femme soviétique.
Soit dit en passant, le film avait à l’origine une autre scène de nudité avec des héroïnes en train de bronzer. Elle n’est pas entrée dans la version finale.
Dans cet autre article, découvrez-en plus sur la nudité et l’érotisme dans les films soviétiques.
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