Constantin Makovski
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En effet, le titre de noblesse obligeait à mener une vie d’un certain niveau. Or, se conformer aux critères exigés était très coûteux et il ne s’agissait pas que de l’achat d’onéreux livres et décorations d’intérieur, de l’éducation et de la nourriture, mais aussi de cadeaux aux personnalités importantes et de l’éternel chantier (l’immobilier étant un signe de prestige). Même les œuvres de bienfaisance étaient une raison d’emprunter de l’argent à autrui.
En règle générale, les nobles bénéficiaient de plusieurs sources de revenus. Toutefois, leur domaine ne leur apportait de l’argent que deux fois par an (dans le meilleur des cas). Quant au salaire, ils ne le touchaient que trois fois par an. D’ailleurs, il pouvait être retardé ou réduit.
L’État, les banques, les commerçants et parfois... leurs propres paysans venaient en aide et prêtaient de l’argent aux nobles qui s’enfonçaient progressivement dans le piège de la dette. Qui plus est, nombreux étaient ceux qui ne savaient même pas à qui et combien ils devaient.
Il arrivait qu’après le décès d’un noble, ses proches diffusaient une annonce, invitant les personnes ayant des prétentions financières à l’encontre du défunt de se manifester au cours des six mois suivant sa disparition.
Les dettes étaient héritées et leur remboursement pouvait prendre des années et des années. Cependant, les créanciers pouvaient dormir sur leurs deux oreilles : l’on finissait par les régler... Noblesse oblige !
Dans cet autre article, découvrez pourquoi la noblesse russe parlait français.
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